Tikehau

juin 2022

Sortie par la passe d'Avatoru à rangiroa

Nous quittons Rangiroa un matin, traversant le lagon vers la passe d’Avatoru, que nous avons visitée quelques jours plus tôt en vélo. 

Nous avons le courant avec nous, mais la passe est tout de même assez agitée. 

Nous laissons sur tribord l’église et le quai de déchargement. 

Bye-bye Rangi! 

Nous sommes sortis de la passe, et ça brasse!

Nous sommes suivis par Vitia

qui se fait aussi secouer!

La passe de Tuheiava à Tikehau

Deux bords de 18 et 23 NM et nous arrivons devant la passe de Tikehau, avec un peu plus de 4 noeuds de courant contre nous, mais une mer plate. 

Nous ne nous arrêtons pas au mouillage de la passe, car avec le vent qui va souffler les prochains jours, nous ne pourrons pas faire de snorkeling. Nous faisons alors cap sur  le village, distant de 7NM  via un chenal balisé. 

Le lendemain, nous allons un peu plus loin vers l’est, après l’hotel Pearl Resort, 

laissant drrière nous les lieux habités

pour des motus isolés et déserts. 

les motus de la côte Est

partout, de jolies plages, et des hoas à explorer en paddle

et encore plus important :  des pierres à ricochets

Le paysage est une merveille à sillonner debout, en ramant sur nos planches 

et dans le lagon, des jolies petites vagues de reforme, que Loïc ne peut s’empêcher de surfer… sans remarquer qu’il n’y a vraiment pas de fond : il chute quand l’aileron se prend dans le corail : comme toutes les blessures de la face, ca saigne beaucoup – je vous épargne les images…..

Nous rentrons tranquillement au bateau : Loïc ne semble pas commotionné et rentre par ses propres moyens.

La plaie est sur le front, et nécessitera d’être recousue : nous sommes bons pour faire une visite au dispensaire du village.  

Je trouve facilement sur internet le contact de l’infirmière en charge, qui me répond très gentiment un dimanche, et me propose de passer la voir :  est toute seule pour les 600  habitants de l’île… et est de garde, comme tous les dimanches. 

Elle s’appelle Laetitia et gère seule le dispensaire, ouvert tous les jours de la semaine, et pour les urgences le week-end.  Elle n’a pas de remplaçante, c’est donc H24, 7j/7. Pas de médecin ici, sauf par téléphone, mais des possibilités d’évacuation sanitaire car il y a un aéroport.

Le village est charmant, assez vert, avec de proprets jardins. 

Loïc en est bon pour quelques steri-strip : l’équivalent de 4 points de suture. J’en profite pour parfaire ma formation sur les sutures, et pose tout plein de questions tout en observant la technique de pose. 

Après, ce sera à moi de refaire les pansements quotidiens et de re-poser des strips si nécessaire. Laetitia assurera aussi le “sav” en prenant des nouvelles du blessé le lendemain, et en répondant à toutes mes questions par SMS, pendant les quelques jours où nous restons à Tikehau, loin du village. . 

Ce qui me désole, c’est qu’à notre retour à bord, le soir, la windsurfer sur laquelle Loïc ramait a disparu. Mal amarrée dans la précipitation du départ vers le dispensaire en annexe, elle s’est échappée : sans doute un noeud de chaise mal serré, et avec le courant, il s’est distendu.

Nous irons tôt le lendemain matin avec Arthur et ses yeux de lynx la chercher; mais elle a du partir vers le grand large, emportée  par le courant. Il nous en reste une, mais c’en est fini de nos navigations en tandem. 

Un anniversaire avec les raies mantas

le lendemain est un grand jour : c’est l’anniversaire de Vitali, 10 ans!

Il est gâté : il part avec Arthur Anna et ses parents pour un snorkeling avec les raies mantas!

Rien n’est gagné, car nous n’avons connaissance que du lieu où elles passent le matin…

Je les accompagnerai de nouveau quelques jours plus -tard-Loïc est privé de baignade et de sport pendant quelques temps….

Nous trouvons facilement les raies : elles sont 4, et sont vraiment majestueuses. Ces très gros poissons se nourrissent de plancton et ont leurs habitudes dans les lagons, avec des heures de passage fixes, aux « stations de lavage », où elles ont rdv avec des petits poissons qui leur nettoient les branchies.

les enfants se régalent

le vol de ces majestueux animaux est des plus gracieux. 

les enfants on aussi découvert un petit passage intéressant en apnée : 

Arthur montre le chemin. 

Suivi par Vitali, puis Anna. 

Chaque sortie sous l’eau est l’occasion de progrès pour aux. 

Un dernier coucou aux raies mantas, et nous rentrons à bord

Wingfoil et Windsurfer dans le lagon

Le temps oscille entre maussade, puis beau, puis maussade, avec du vent qui vient du nord. Nous sommes loin d’être dans la mouillage le plus abrité, mais il est de bonne tenue. Avec nos catamarans de plus de 15 mètres, nous supportons facilement le gros clapot qui se lève. 

Par contre, dans ces conditions, mettre l’annexe à l’eau et la hisser de nouveau est un challenge : comme les enfants veulent voir leur copain, ils y vont à la nage, avec leurs palmes et leur masques. C’est sportif, mais efficace!

et nous les surveillons!

Loïc est un peu diminué avec sa blessure : pendant quelques jours, et afin de bien cicatriser, il lui est conseillé de ne pas faire d’effort, alors nous restons tranquilles et mettons de côté l’exploration de l’atoll. 

Pour réconforter son papa, Anna nous confectionne de bons dessert : là, une verrine faite avec une « curd » au fruits de la passion, du fromage blanc et des speculoos, un délice!

Lui qui a surfé des vague autrement plus engageantes, et en particulier la célèbre vague de Manawa à Maurice, sans jamais se blesser, est dépité de s’être ouvert le front sur cette vagounette de lagon… 

De mon côté, je profite de ces journées tranquilles sans navigation pour travailler dès le lever du soleil sur le blog : pas mal mon bureau, au petit matin, non?

Nous décidons de changer de mouillage après quelques jours, et nous arrêtons seulement….un mille plus haut….

Il faut dire que les lieux sont superbes, les plages, la couleur de l’eau, pourquoi aller plus loin?

Je regrette tout de même de ne pas avoir poussé jusqu’au « jardin d’Eden », cette communauté religieuse qui cultive en permaculture depuis des années, avec beaucoup de succès.

Mais les temps sont au repos pour le capitaine. Nous savons aussi qu’il nous faudra d’ici 48h quitter Tikehau, la météo étant  particulièrement favorable pour faire une brève escale à Makatea avant de faire route sur Tahiti où nous avons des rendez-vous médicaux et techniques pris de longue date,. 

Alors nous nous posons devant ces ilots  de carte postale pour 2 jours et deux nuit, 

Loïc envoie le drone et c’est en effet majestueux. 

le plan d’eau est parfait pour naviguer

Nous avons entre 12 et 15 noeuds de vent : et  gréons donc la wing pour Arthur

 et la windsurfer pour moi : j’ai peur en effet que le vent soit un peu juste pour moi en wingfoil. 

Nous n’avons pas navigué vraiment depuis Hirifa, à Fakarava, c’était il y a déjà 3 semaines; 

je m’éclate, 

et Arthur aussi!

Un grand plaisir de glisse entre mère et fils

après l’effort, le réconfort du repos au soleil

le lendemain, il est temps de mettre cap sur le village et nous longeons la côte de nouveau, 

cette atoll est hypnotisant de beauté, de calme et de tranquillité. 

Nous mouillons non loin de la l’aéroport, qui se situe au bout du village. 

Mais les vols sont loin d’être quotidiens.

Et nous ne sommes pas dérangés par le traffic, très limité. 

Une semaine fort paisible s’achève, qui fut tout de même riche en évènements  : l’accident de Loïc, mais aussi la rencontre avec les raies mantas, l’anniversaire de Vitali….. 

Et surtout la découverte d’un nouvel atoll, qui était haut sur ma liste, tant les gens qui l’avaient visité par le passé m’en avaient parlé avec nostalgie.

Celle d’un temps qui s’écoule avec une grande douceur, avec des paysages reposants, de très  jolies plages de sable, doux aux pieds , ce qui est assez unique aux Tuamotu, connu pour ses motus de sable grossier et ses blocs de corail. 

Nous quittons l’archipel des Tuamotu après avoir exploré 7 atolls :

  • un bref passage à Amanu,
  • puis un plus long séjour à  Makemo avec de splendides snorkeling dans les passes,
  • un stop à Tahanea
  • suivi de 10 jours à Fakarava que nous sillonnons du sud – Tetamanu, au nord – Rotoava, en passant par Hirifa
  • une petite semaine à Toau, à la passe Otugi et à l’anse Amyot
  • puis l’escale de Rangiroa, incontournable.

 

Bye-bye Tuamotu, où nous venons de passer 6 semaines magiques, en particulier quand nous mettions nos yeux sous l’eau, à la rencontre des fonds et des animaux marins, d’une grande richesse et d’une grande variété. 

à prendre les vagues dans notre sillage