île d'Ascension

février 2024

Il y a six ans, nos amis américains du Catamaran Cool Runnings faisaient escale à Ascension, après avoir quitté Sainte-Hélène. Nous les avions retrouvé aux Bahamas quelques semaines plus tard, et ils nous aient raconté leur extraordinaire rencontre avec les tortues marines , qui viennent pondre tous les ans sur les plages de l’île d’Ascension : après un spectaculaire travail de conservation, les tortues vertes qui avaient été décimées par la chasse étaient de retour par milliers : elles sont plus de 4 000 qui reviennent chaque années sur l’île d’Ascension depuis cotes du Brésil pour se reproduire. Nous avions gardé en tête de passer assister à ce très émouvant spectacle de la nature.

L’île se trouve au nord-ouest de Sainte-Hélène. Nous avons mis 3 jours et 4 nuit d’une navigation très paisible depuis Lüderitz en Namibie avant de venir poser notre ancre sur le sable de Longbeach, la très grande plage ou se retrouvent la majorité des tortues.

Ce que l’on sait de l’île, c’est qu’il faut montrer patte blanche pour avoir droit d’y accéder : un visa est nécessaire, car l’île abrite des infrastructures civiles et militaires de communication particulièrement stratégiques pour les anglais et américains. Tous deux y ont établi d’importantes bases militaires.

Fait étrange, l’île est un territoire peuplé de 800 personnes environ, militaires et civils, mais tous venus pour le travail : pas de retraités ni de chômeurs, on ne vient à Ascension que pour travailler. La propriété privée y est interdite, et seuls quelques poignées de saintois y résident, tenant les commerces et services de l’île, et travaillant pour les infrastructures civiles.

Nous avons obtenu notre précieux visa et arrivons en vue de l’île au matin. Ce qui frappe c’est le relief volcanique, les pitons qui surgissent de la terre brulée, ainsi que les antennes qui parsèment le paysages de leurs globes blancs : nous sommes devant la base de US Air Force. 

Puis les oiseaux, par centaines : d’abord au large, les fous masqués, puis près des côtes, les sternes, enfin les frégates qui se volent la nourriture entre eux. L’île est en effet le plus important lieu de reproduction d’oiseaux marin de l’océan l’Atlantique tropical.

Depuis l’introduction des chats au 19ème siècle pour lutter contre les rats, arrivés via les cales des navires, l’île a connu un dépeuplement d’oiseaux considérable, les chats étant devenus sauvages, ils se nourrissaient des oeufs et oiseaux. En 2001, un important programme d’éradication des chats sauvages a porté ses fruits et depuis 2006, l’île est « cat-free » ; En conséquence, la frégate d’Ascension est revenue nicher sur l’île, et les oiseaux qui restaient cantonnés à l’ilot de de Boatswain (un ilot isolé à quelques encablures d’Ascension) sont revenus nicher en nombre sur l’île principale, et c’est une bonne nouvelle.

Pour continuer sur les animaux, Ascension est célèbre pour ses crabes terrestres, qui migrent tous les ans vers la mer pour se reproduire et pondre leurs oeufs. Nous sommes à la bonne saison, mais un peu tôt : l’évènement a lieu le soir et la nuit pendant la troisième phase de la lune. Or nous sommes en début de nouvelle Lune….

Nous croiserons tout de même quelques crabes, des moutons et des ânes anciennement domestiqués, qui déambulent en liberté – chacun a donc un portillon devant son jardin, pour empêcher les intrusions! Et les hennissement ne sont pas rares le soir! Quant aux requins, ils sont nombreux, et on nous décourage d’aller nous baigner.

le mouillage de Longbeach

Nous mouillons donc devant Longbeach seul mouillage autorisé : il est malheureusement interdit de s’y baigner. Les causes sont un peu obscures, mais les officiels nous bassineront tout notre séjour sur l’interdiction de baignade quasi totale (à part deux petites plages où elle est tolérée à vos risques et périls) et les dangers des vagues scélérates et des requins.

Il y a eu des noyades régulièrement et des attaques de requin dont les dernières remontent à 2017 – dont on m’a dit qu’elles éteint consécutives à période de nourrissement de requin avec carcasse, activité pour le moins stupide qui modifie le comportement des squales. La population de requins y est soigneusement surveillée par des scientifiques, avec qui je discuterai sur le quai : requins des Galapagos, relativement sédentaires et requin soyeux, au comportement migratoire. Une caméra a été installée sur le quoi pour les surveiller, et une quarantaine d’entre eux ont été tagués avec des balises.

Le paysage devant nos yeux est sublime : immense plage ou nichent les tortues, sillonnées d’ailleurs de leur nids formant des cratères de sable, et en arrière-plan, des cones volcaniques, ancien pitons de lave. L’île est véritablement à caractère volcanique, sa dernière éruption date d’il y a 1000 ans, ce qui est assez récent d’un point de vue géologique.

L’atterrissage sur le quai en dinghy est aussi acrobatique qu’à Saint-Hélène et plus compliqué en logistique : toujours la même houle qui frappe, l’interdiction de s’amarrer directement au quai pour laisser la place aux autres, et la même corde à noeuds qu’il faut saisir, mais sans le système de navette-ferry : il faut donc d’abord débarquer ses passagers, puis aller mouiller son annexe sur une ligne à l’extérieur, et enfin utiliser une grosse barque mise à disposition, munie de long bout et d’un va-et-vient pour se déhaler! Interessant, mais un peu fastidieux….

Georgetown

Après les formalités, somme toute assez classique et rapide, nous allons nous balader « en ville » . Georgetown est la capitale, mais n’est pas très peuplée. Y siege l’administration, les infrastructures portuaires, la Poste – avec la très traditionnelle boite aux lettre rouge britannique! – le tribunal, la police et le Conservation Department qui fait office d’office du tourisme justement …

Côté pratique et agrément : une supérette, une piscine d’eau de mer, un « restaurant », qui n’est ouvert que 3 midis par semaine, et parfois en soirée lors d’un évènement particulier comme là, en ce jour du 14 février :  la Saint-Valentin! Et aussi un week-end par mois, en rotation avec les 3 autres « restaurants » de l’île (ceux du village de Two Boats et des bases RAF et US Air Force), pour une soirée dancing!

Nous allons nous présenter au Conservation center où nous sommes très bien accueillis. Le « Turtle Tour » du lundi soir est complet, on nous propose de venir quand même nous joindre au groupe, ou d’aller nous-même voir les tortues un autre soir. Les consignes sont simples : on ne dérange pas les tortues ! Arrivés le matin-même, nous déciderons finalement de rester à bord pour une bonne nuit de sommeil après la navigation de 4 nuits! Nous irons un autre soir tout seul assister à la ponte. Le phénomène dure pendant plusieurs mois : le pic est passé, et février signe la fin de cette période de ponte, mais plusieurs dizaines de tortues viennent encore tous les soirs.
Nous repartons avec des cartes et des dépliants sur la faune locale, et aussi avec un extraordinaire et énoooorme bouquin sur les territoires britanniques « overseas » : une sommes de près de 700 pages de photos sublimes, de cartes, et d’explications historiques, géologiques, culturelles, et surtout très détaillées sur la faune et la flore de ces territoires. Il pèse plusieurs kilos, mais étant donné son prix de 25 livres seulement, c’est une très bonne affaire.

Tour de l'île en voiture

Nous trouvons aussi une voiture de location pour les deux jours suivants, car à part se balader à Georgetown et aller voir les tortues pondre, on ne fait pas grand chose à pied… Et comme les sports nautiques sont prohibés, nous devons nous adapter.

Le lendemain, nous voilà au volant d’une antique Jeep Cherokee, sans clim, avec une vitre qui ne se remonte plus et un coffre qui ferme mal et une  batterie en fin de vie… mais elle roule! C’est parti pour l’exploration de Green Mountain et du nord de l’île.

Le départ des marches se trouve à Red Lion, l’ancienne ferme militaire mise en place dans les années 1820 pour ravitailler les garnisons sur place : un détachement de jardiniers et éleveurs militaires était basé sur les hauteurs avec pour mission de faire pousser fruits et légumes, et de procurer viande et lait aux troupes au sol et aux navires de passage.

En 1930, c’est carrément un système de captation d’eau de source et de tuyaux qui a été mis en place pour alimenter en eau courante Georgetown.

L’ancienne ferme est aujourd’hui désaffectée, tout comme les baraquements. Mais les potagers existent toujours : les tunnels sont utilisés par les salariés du Conservation Center pour faire pousser les plantes endémiques afin de les réimplanter dans la nature.

Un peu plus haut, des carrés-potagers sont mis à disposition des populations locales qui peuvent s’ils le veulent faire pousser ce qui leur chante. Ue manière d’agrémenter le quotidien, car à part un cultivateur en hydroponie qui fournit tomates, salades et melons à la supérette deux fois par semaine, rien de frais ne pousse sur l’île…

Randonnée du Elliot's Pass

Nous croisons d’ailleurs un sympathique militaire américain qui sort de son potager. Il nous aide très gentiment quand nous découvrons que notre voiture ne démarre plus! La batterie est morte. En descendant au village, il ira prévenir notre loueur qui nous attendra au déjeuner avec une batterie neuve! – nous redescendrons tout à l’heure en nous aidant de la pente.


Nous nous décidons pour la randonnée du Elliot’s pass, chemin circulaire qui fait le tour de la montagne en 3,5km, ce qui nous prendra une grosse heure. IL a été creusé de la main de l’homme en 1840 pour pouvoir offrir un chemin de ronde et surveiller les navires de contrebande, pirates marchands d’esclaves à l’époque où la traite était interdite par la Couronne britannique, et où il fallait se méfier des marines ennemies (comme les français!) qui seraient venus libérer Napoléon enfermé à Ste-Hélène, à 700 NM de là). A l’époque la végétation n’était pas aussi haute!

La marche vaut tant par la vue plongeante qu’elle offre à 360° degrés sur l’île que par la végétation, luxuriante . Dommage, nous sommes à moitié dans les nuages, et ne pourrons profiter de la vue sur la côte au ouest et sud, plus exposées.

Mais ce que nous découvrons d’incroyable, ce sont ses infrastructures : pas moins de 6 tunnels creuses de la main de l’homme et 2 failles étroites à travers lesquels il faudra se faufiler.

Le sentier est parfois très étroit avec un précipice peu engageant, mais il est facile et plat, malgré la boue glissante!

Côté végétation c’est très fourni car le sommet de l’île a été astucieusement planté à partir de 1843 par le botaniste Joseph Hiker-qui deviendra plus tard conservateur du célèbre jardin botanique de Kew Gardens à Londres. Ami proche de Charles Darwin, il a eu l’idée de planter arbres et arbustes pour retenir l’humidité, et favoriser les précipitations, afin d’assurer de l’eau potable aux garnisons. Et ce fut un succès! Le sommet de l’île accroche les nuages et regorge d’humidité : un bonheur pour nous avec cette chaleur équatoriale – nous sommes par 8°sud, en plein été, et le climat est y très très chaud avec en permanence nuit et jour plus de 30°. Alors nous savourons cette fraicheur relative.

Contrepoint de cela, la végétation endémique a été étouffée, notamment les fougères et mousses originelles : c’est d’ailleurs le travail du département de conservation de replanter au maximum les plantes endémiques pour assurer un équilibre entre plantes endémiques et plantes indigènes. On note aussi de nombreux pins de Norfolk, plantés pour servir à l’occasion de mat de remplacement aux bateaux de passage, et beaucoup de variétés de mousses et de fougères

 Aussi de belles fleurs, comme le lys d’Ascension ou Shell Ginger (une variété d’Alpinia), le clérodendron de chine (jolie liane ornementale aux fleurs comme des  petites roses),  et les lantanas ( verveine tropicale).  

Quand aux vestiges, ils sont bien visibles :

obélisque érigé en hommage à l’Amiral Elliot, commandant en chef de l’escadron ouest-africain,

– les « old marine barracks » pour y loger les troupes de soldats-éleveurs-jardiniers, et plus bas,

– la ferme du « Red Lion », construite un peu plus tard, quand l’humidité devint telle sur les hauteurs qu’il fallut déménager les troupes plus bas sur la montagne… les barracks devinrent alors des étables.

On peut aussi y voir les pavements de captation d’eau, sur laquelle l’eau ruisselle.

En une heure seulement nous bouclons le chemin de ronde, après avoir traversé 6 tunnels , et redescendons déjeuner dans le seul véritable restaurant de l’île ouvert tous les midis : le « Two Boats club « , carrefour social d’Ascension, qui dispose d’une belle piscine, d’un terrain de basket, de jeux de fléchettes etc….

La côte nord

Cap sur la côte nord pour l’après-midi : ses plages, et ses paysages arides, jusqu’au site d’Arianespace… Avec encore des satellites de formes variés , et une ballade le long des plages, à la recherche du Souffleur!

Là encore, on voit que les tortues viennent pondre, des cratères partout qui figurent leurs nids. Nous poussons jusquà apercevoir de loin la fameuse île de Boatswain, qui a servi de sanctuaire aux oiseaux de mer, chassés de l’île principale par les chats sauvages et les rats.


les paysages sont véritablement lunaires…

Il fait chaud, très chaud, alors nous mettons cap sur l’une des deux plages de l‘île autorisées à la baignade. Im règne en effet à Ascension une psychose autour des plages, suite aux nombreuses noyades et aux quelques attaques de requins, qui y ont eu lieu; IL faut dire que les courants sont puissants et potentiellement assez traitres pour les non-initiés. De plus, cette île n’est fréquentée que par des gens de passage, on ne peut donc pas compter sur la transmission et la connaissance approfondie des dangers au sein des familles. Pour les autorités, il est alors aisé d’interdire et de manier la peur.

Nous nous contenterons d’un plouf dans un mètre d’eau tout au bord, et déjà les courants sont très forts!

Terrain de golf en pierre de lave...

Nous passons devant un terrain de golf! Certainement le moins snob du monde! 18 trous sans un brin d’herbe, et avec des greens en bitume de lave… On adooore!

Nous serions volontiers tentés par un neuf trous, si ce n’était la chaleur qui règne sur ce terrain très sombre qui accumule la chaleur toute le journée…

La ponte nocturne des tortues

De retour au bateau pour un petit break, le temps de nous poser, de dîner, avant de repartir à la tombée de la nuit , assister à la ponte des tortues!

Longtemps chassées pour leur chair – les tortues marines étaient en effet une excellente source de protéines, faciles à capturer – en particulier justement en période de reproduction, et gardées en captivité dans les « ponds » , enclos conçus à cet effet, en attendant que des navires passent pour les acheter. Une pratique qui a perduré jusque dans les années 1940.  

Aujourd’hui et malgré une politique de protection des tortues, la population des tortues verts n’est que de moitié ce qu’elle a été. L’île est le second plus important site de reproduction des tortues vertes de l’Atlantique. 

Nous avons été témoin de l’accouplement de 2 tortues devant notre bateau!

Et le soir même, nous descendons sur la plage, et allons être témoin de la ponte des tortues, sur LA plage qui les a vu naitre. Ce qui est paradoxal, c’est qu’elles vivent sur les côtes du Brésil dans des herbiers dont elles se nourrissent – un voyage de 4000 Km aller-retour!  C’est un voyage que les tortues adultes font tous les 3 à 4 ans, restant plusieurs semaines sur place, sans pouvoir se nourrir – car il n’y a pas d’herbier à Ascension! Et elles pondent 3 à 4 fois de suite, à 15 jours d’intervalle environs. Puis rentrent au Brésil. 


Le process est assez long : entre la sortie de l’eau, la tortue qui monte sur la dune et cherche un spot pour un nid, le temps de creuser son nid, puis la cavité qui recevra les oeufs, la ponte, la rangement du nid et le retour à l’eau, il se passe au minimum…. 2h!! pendant lesquelles les tortues s’épuisent

Les tortues que nous voyons pèsent jusqu’à 250kg, et cela fut très émouvant d’assister à ce qui est pour elles un exploit physique :

Les étapes de la ponte

étape 1 : elles remontent la plage qui est assez abrupte, puis cherchent un site de ponte : c’est est un énorme effort, qui prend entre 20 et 30mn

étape 2 : elles creuser énergiquement le sable de leur pattes avant, pour se dégager un nid, là encore il faut compte une bonne demi-heure à trois quart d’heure, car elles font des pauses entre deux coups de pattes

étape 3 : quand le nid est assez profond, et qu’il leur plait-nous avons vu des femelles faire demi-tour pour trouver un autre site ou reprendre le chemin de la mer…. elle creusent une chambre avec leurs pattes arrière, très délicatement enlevant le sable avec le creux de leurs pattes-palmées. Compter une bonne vingtaine /trentaine de minutes, pour un trou cylindrique de plusieurs dizaines de centimètres de profondeur : c’est ce trou qui accueillera les oeufs

étape 4 : la ponte commence, la tortues est alors super tranquille, calme, et met entre 15 et 20mn à relâcher ses oeufs, par grappes de 5 à 10 boules blanches, souples et bien brillantes, qui tombent dans le trou. Il y a en aura environ une centaine!

Etape 5 : la tortue rebouche la chambre avec beaucoup de délicatesse, laissant le nid en l’état. Puis elle retourne à la mer, en prenant son temps tant l’effort a été intense!

Etape 6 : les oeufs vont éclore tous ensemble, la nuit, après 6 à 10 semaines et les bébés tortues se ruer dans l’eau, cible idéale des prédateurs comm les frégates, les crabes, et de nombreux animaux marins. Selon les sites de reproduction, entre une tortue sur cent et sur mille seulement atteindra l’âge adulte.

Nous venons de passer 3h sur la plage, avons assisté à la sortie de l’eau de 3 tortues, vu 2 tortues creuser leur nid, et une pondre : c’était magique!

Le lendemain matin, nous verrons les jeunes stagiaires du Conservation Center venir effectuer leur mission : ils longent la plage à la recherche de tortues à sauver qui n’auraient pu rejoindre la mer, par épuisement ou bloquées par un obstacle. Les jeunes comptent aussi les sites de ponte quotidiennement, ratissant tous les nouveaux nids, à des visées de comptage justement.

...suite du tour de l'île

Dans la matinée qui suit, nous reprenons la voiture, direction la péninsule de « Letterbox », à l’ouest, et la cote sud, qui abrite la base américaine et l’aéroport.
Au bout de la route, l’ancien site de la Nasa, à l’abandon, sert aujourd’hui de point de départ à de nombreuses marches,

Arrivés en vue de la Letterbox Peninsula, des nuages nous bouchent malheureusement la vue, qui est parait-il spectaculaire : les randos ca serra pour une autre fois! Nous nous rabattons sur les visites des bases militaires :

Tunnel de lave

Nous nous arrêtons sur le chemin visiter un tunnel de lave, curiosité géologique. Il y a en partout dans l’île, mais celui-là est facile d’accès, à seulement 200M de la route : c’est la cave de Commandant Hill.

Un long boyau large d’environ 7-8 mètres et de plusieurs dizaines de mètres de long, qui s’enfonce sous la terre, de la forme d’une grosse miche de plain aplatie, trop sympa à voir! Dommage, nous n’avions pas nos lampe torches, seulement nos téléphones.

Base militaire britannique

Visite de la base anglaise, d’abord, celle de la Royal Air Force! Les bâtiments ne sont pas très pimpants, le jardin un peu en friche, mais c’est bien agencés. Ce qui nous intéresse (le restaurant, le bar, la boutique…) est sous l’égide de la NAAFI : Navy, Army and Air Force Institutes, qui gère les établissements de « loisir » des bases,  (bars, restaurant, ciné, magasins, organisation de commandes en ligne..) créés pour faciliter la vie des militaires et de leurs familles sur place. La supérette est super bien achalandée en gin et whiskys…. Nous n’achetons rien d’essentiel car mes appros en Afrique du Sud étaient conséquents, mais quelques produits « plaisir »  : bonbons anglais en prévision des anniversaires de enfants, quelques biscuits au gingembre, des muffins, une bonne bouteille de gin et du tonic de qualité. On en profite pour se commander un expresso, cela fait bien  un mois – depuis CapeTown-qu’on n’en a pas bu!

Nous serions bien venus un soir tester l’ambiance, car cela ressemble à un chouette pub avec bar, resto, billards, cinéma, écran géant….

base aérienne américaine

Plus loin, la base américaine, qui comprend l’aéroport. Là c’est le contraire ; les bâtiments sont élégants, super pimpants, avec il est vrai peu de verdure à part quelques palmiers…. Nous croisons le chemin de Barry, chef des contrôleurs aériens de l’aéroport, un civil, mais qui a travaillé une grande partie de sa vie sur des bases militaires américaines-, à Guantanamo et en Afghanistan. Il termine sa carrière dans ce petit havre de paix, où l’on envoie parfois les militaire « cassés » par la guerre se refaire une santé, tant c’est calme et paisible ici.

Visite de la tour de contrôle

Quand il apprend que Loïc est pilote de ligne, il nous propose très gentiment de venir visiter sa tour de contrôle! Il n’est pas débordé par le traffic, rarement plus qu’un vol par jour : en terme de mouvement de passagers, on compte un vol par semaine du coté des américain, en provenance de la Floride avec escale à Antigua. Côte British, un vol par semaine aussi en direction de la base de Brize Norton, non loin de Londres. Puis il y a une fois par mois un vol en provenance de Sainte-Hélène : l’avion qui dessert Ste-Hélène hebdomadairement depuis l’Afrique du Sud fait un rapide aller-retour à Ascension, ce qui permet aux civils saintois qui travaillent à Ascension de rentrer chez eux – dans la pratique, il en rentrent pas tous les ans, loin de là….


Nous ne sommes pas autorisés à prendre des photos de l’aéroport ni des infrastructures, seulement de la piste!


Nous passons une petite heure à discuter avec Barry dans sa tour, sous la clim’ avec de bons petits jus frais qu’il récupère de l’avion américain qui fait la navette…..

Avant de quitter la base, nous faisons un petit tour par la supérette, le temps d’y acheter un t-shirt souvenir et des oeufs frais- saviez-vous qu’aux Etats-unis, les oeufs sont blancs? et pas beige/marron comme chez nous?!

De retour à Georgetown, en passant par One Boat, Lizards Stone et la colline de Cross Hill,

Il est temps de rendre la voiture de location et faire cap sur le Brésil : 1 100 NM nous séparent de Fernando do Noronha!