départ de Makemo
Nous quittons Makemo au petit matin. Le vent, très faible depuis quelques jours, est prévu de se renforcer, et nous ne pouvons rester dans ce mouillage de la passe, très exposé. Dès les premières brises du petit matin, nous levons l’ancre.
Nos copains de bateau auront des difficultés à relever leur mouillage : POMIII, mais surtout Im’possible qui devra plonger sur son ancre pour la décoincer.
Une quarantaine de milles nous séparent des deux atolls, tout proches. Le vent est plus faible que prévu, mais nous permet de bien porter le spi : nous faisons un peu plus de la moitié du trajet à la voile avant que le vent ne s’évanouisse complètement.
C’est donc au moteur que nous terminons cette courte traversée,
Nous sommes à bloc d’énergie alors je met en route deux lessives, et Loïc en profite pour passer un petit coup de Karcher : c’est la manière la plus économe en eau de laver le pont à fond!
Comme il faut très chaud, Loïc en profite pour vaporiser les kids…
Nous arrivons pile au bon moment pour franchir la passe de Motupuapua.
Nous ancrons devant les motus situés entre les deux passes principales, pratiquement au même endroit où nous étions venus avec Moby en 2016.
Les lieux n’ont pas changé, mais la météo n’est pas du tout la même! Quel calme, là où nous avions connu des vents de près de 30 noeuds, nous dissuadant de mettre l’annexe à l’eau.
Nous sommes rejoints par nos compagnons de route depuis Panama : POMIII
puis Im’possible ,
qui nous rejoignent au mouillage
les fonds sont d’une clarté qui ne contredit pas nos souvenirs.
Au mouillage, un autre Outremer nous rejoint, 2 Canoes, des canadiens Richard et Ann, en provenance des Marquises, tout comme l’essentiel de la flotte du GLYWO, que nous commençons à croiser : ils ont tous ont passé les dernières semaines aux Marquises et aux Galapagos pendant que notre petit groupe naviguait aux Gambier.
Ce soir là, nous ne manquons pas l’apéro-sunset, délicieux,
et magique
Quand nous mettons la tête sous l’eau, c’est très-très-très vivant! normal, nous sommes mouillés entre deux passes, et les requins se posent là entre deux chasses.
Le jardin de corail sur le côté de la passe est assez joli, et est lui aussi fréquenté par les requins pointe noire.
Ils sont très paisibles à cette heure de la journée.
Mais c’est le fond de la passe qui est sublime, tapissé d’un corail en pleine santé. Nous filons comme sur un tapis-volant au-dessus du corail, portés par le courant.
Les enfants en redemandent, c’est addictif ces drifts!
Clap de fin sur une merveilleuse journée, nous repensons à nos plongées du jour, sur la passe de Motupuapua, que nous sommes contents de partager avec nos deux bateaux-copains du moment : Impossible,
avec Valentine et Sébastien, compagnons de plongée très enthousiastes.
Sur POMIII, Mapie et Domi le sont tout autant, apnéistes passionnés, (et chasseur en ce qui concerne Domi) accompagnés d’Arthur :
Nous partageons tous le même gout pour l’exploration des fonds marins, en apnée. Nous pratiquons également tous la plongée bouteille (Im’possible et POMIII ont tout l’équipement à bord), mais ici dans ces atolls isolés, c’est l’apnée qui nous donne le plus de liberté pour explorer.
L’eau est très chaude, 28°, et nous passons plus de deux heures dans l’eau, tentant différents sites de la passe : les jardins de corail sur les côté, mais aussi le milieu de la passe, côté lagon, comme les tombants sur les extérieurs. Tous offrent ds paysages différents, des faunes différent, un courant différent.
Aucun sortie snorkeling n’est la même que la précédente.
Le coucher de soleil s’annonce encore plus beau que la veille
Est-ce possible?
La soirée est couronnée par le crumble d’Anna,
Notre pâtissière en chef nous régale! Merci Anna.
Nous attendons avec impatience nos copains de Vitia, Dorothée, Maxime et Vitali qui ont quitté les Marquises quelques jours plus tôt! Eux aussi sont tous 3 fans d’apnée, de snorkeling, et comme nous, adeptes de sports de glisse : des compagnons de voyage comme on les aime!
D’ailleurs, les voilà qui franchissent la passe de Teavatapu.
Ils mouillent tout à côté
et nous allons célébrer nos retrouvailles par une sortie sous l’eau : nous retournons faire un drift dans la passe de Motupuapua, magique!
Elle vaut tout autant celui de la passe sud de Fakarava! la visibilité y est même meilleure.
Sur le côté de la passe, le jardin de corail est aussi très joli
et très actif!
Je tente quelques photos naturalistes : c’est difficile de capturer des images des poissons, qui s’ils ne sont pas très craintifs ici, nagent et virevoltent vite!
Sous les coques de notre bateau, c’est aussi très actif : des chirurgiens, mais aussi un gros poisson Napoléons!!
qu’il est majestueux!
Arthur et Anna célèbrent les retrouvailles avec Vitali à leur manière, l’exploration de Motu en paddle, c’est une valeur sûre.
C’est avec un peu de regret que décidons de quitter Tahanea sans aller faire une visite aux motus de l’est.
Mais du vent assez fort arrive dans les prochains jours, pour une dizaine de jours : nous préférons continuer notre route et faire cap sur Fakarava, qui offre tant de possibilités! La passe Sud pour les plongées sur le mur de requin, son drift sur le jardin de corail, et surtout, avec ce vent d’est à venir, la plage d’Hirifa avec son superbe spot pour le kite et le wingfoil. Enfin, au nord, nous y trouverons le village et sa passe.
