Embrym : les danses du masque

mai 2023

Ambrym, l'île de la magie....

Nous avons retrouvé la fine équipe du Glywo à Embrym, une île du Vanuatu au nord d’Epi : Embrym a aussi la réputation d’être l’île de la magie , aussi avons-nous hâte d’assister au spectacle : 

Y sont prévues des danses parait-il des plus originales : les danses du Masque. 

La presque totalité des bateaux du Glywo est là!

Nous commençons par une informelle cérémonie d’accueil sur la plage du mouillage, 

où nous avons rassemblé les dons récoltés en Nouvelle-Zélande, pour aider les populations après les cyclones dévastateurs de mars dernier. L’île d’Embrym a été cependant moins touchée que les îles plus au sud comme Tanna ou Erromongo.

Nous recevons tous des colliers de fleurs

et un rapide discours du chef en remerciement .

 

le soleil est resplendissant ce jour-la, et nous donne une superbe occasion de faire voler le drone et d’en rapporter de belles images. 

Malheureusement, le temps va se gâter dès le lendemain, et nous ne pourrons faire la randonnée au volcan qui est parait-il spectaculaire. 

Un peu plus inquiétant, ce sont les courants dont nous sommes témoins au mouillage : plus de 2 noeuds, alors qu’en principe il n’y a rien…. et pas de marée non plus. En revanche, nous sommes alertés par SMS des autorités qu’un tremblement de terre a eu lieu au large des îles Loyauté de la Nouvelle-Calédonie, et qu’une alerte tsunami est en cours. 

Là ou nous ne sommes pas très inquiets, c’est que nous sommes tous mouillés dans plus de 15 mètres de fond, et que dans ce cas, un tsunami – ne causerait pas trop de problème pour nous en bateau. 

Lle soir-même, est organisé sur la plage un grand Potluck, où chacun apporte de quoi se sustenter : boissons, salades, mais aussi grillades et desserts autour de plusieurs feux, avec les habitants. Un bon moment de retrouvailles et de partage. 

les enfants se sont fait des amis avec ceux du village, et jouent au foot et sur la plage de nuit

festival de danses

le lendemain, il pleut alors que nous nous apprêtons à rejoindre le village à pied : 45 mn de marche, le long du chemin côtier, mais aussi à travers les champs et plantations. 

Nous arrivons sur la place du village, celle où se trouve la petite maison sacrée qui abrite les masques : ceux-ci sont fabriqués en bois, mais à usage unique. C’est pour cela que cette danse est aussi recherchée. 

    La pluie commence à tomber sérieusement.  Les hommes du village mettent rapidement en place un second auvent. 

    Ils nous épatent par la rapidité et l’ingéniosité de leur montage, simple rapide et efficace.

    Les danses commencent, avec les hommes; ils sont vêtus d’étuis péniens : une feuille roulée autour du pénis, puis coincée dans a ceinture, toujours végétale, comme le veut la coutume dans les villages « kastoms », c’est à dire traditionnel, où le chef n’est pas élu. Dans les autres villages, les habitants sont vêtus à l’occidentale et élisent leur chef. 

    La pluie commence à tomber sérieusement, ce qui ne semble perturber ni les danseurs ni les spectateurs

    puis voilà les hommes « masqués » qui sortent de la forêt. Ce sont des hommes plus jeunes car le costume est lourd, une vingtaine de kilos! Les masques sont fais spécialement pour la cérémonie, ils sont ensuite brulés, ce qui rend l’évènement unique est assez rare. 

    Quelques femmes, vêtues de jupe de pagne végétal les ont rejoint.  Ainsi qu’un trublion, comme un sorcier qui court autour du terrain et fait peur à la foule avec son bâton. Son masque est un peu différent, il porte des cornes.

    Nous aurons très peu d’explications en général sur les danses que nous voyons, et c’est dommage.

    Puis les masques sont rangés dans la maisonnette sacrée, richement décorées de totems

    En images et musiqe : les danses

    Mini-market, stringband et bar improvisé...

    La cérémonie se termine et les danseurs nous saluent! Cest la première fois depuis 2 ans et la fermeture due au Covid qu’ils se produisent, et ils en sont très heureux.
    Nous terminons l’après-midi chez le chef du village, qui dansait et présidait lé cérémonie : un mini-market est prévu, et nous achetons des fruits et légumes frais produits dans les potagers de l’île, que nous nous partageons entre bateaux suivant les besoins : avocats, fruit de la passion, pamplemousses, corossol, citrons et pipengaille, cette courge verte et longue à la peu fine que je cuisine comme une courgette.

    Un orchestre de « stringband », avec des instruments de musique à corde de fabrication « maison » – dont une contrebasse cubique en contreplaqué, nous réjouit de son son; c’est un groupe connu localement!

    Un bar mobile est aussi là, avec une glacière fraiche remplie de bières et sodas glacés! On se régale, toujours sous la pluie diluvienne.

    puis c’est le retour en camion – la route traverse un gué, qui serait trop dangereux à pied avec la crue due à la pluie.

    Nous rentrons au bateau, pas malheureux de nous mettre au sec. Demain, cap sur Pentecôte,  l’île ou nous assisterons au saut du Gol, sorte de “Bungee Jumping ” ancestral.