Las Perlas

mars 2022

Départ de Panama City

Après 6 jours de préparatifs à Playita, nous n’aspirons qu’à une chose : quitter la ville ! Mais les conditions météo ne sont pas très propices à notre traversée vers les Gambier, alors nous décidons d’une escale de quelques jours à Las Perlas, petit archipel paisible et peu développé au large du Panama. 

Quand ils habitaient au Panama, nos amis Dorothée et Maxime y passaient leurs week-ends, en camping sauvage, ou en bateau, pour la pêche et le farniente, à seulement 30 NM de la capitale. 

Les conditions sont fantastiques pour cette reprise, et terriblement plaisantes, après 2 semaines passées au sec au chantier, dans les marinas, ou à effectuer le transit du canal  de Panama…

Bonheur d’être en mer, en pleine nature, dans le calme et le silence.  

Saga avance à 8,5 noeuds dans 8 noeuds de vent, avec un peu de courant contre et sur mer plate. 

Nous sommes charmés par le vol des pélicans, très nombreux, qui volent en formation, au raz de l’eau. Ils ont l’élégance de ces gros hydravions anciens : corps lourds, têtes ramassées et ailes puissantes.

Je passe de longs moments à les observer et admirer leur vol. Aussi à tenter de capturer leur grâce avec mon objectif, en particulier lorsqu’ils plongent pour pêcher. 

L’archipel de Las Perlas est un havre de paix à 30mn de vol de Panama City, ou une heure de speed boat. Pour nous européens, il est étonnant de voir un lieu si préservé, si proche de la ville. Mais le Panama est ainsi, très citadin à la capitale, mais regorgeant de lieux sauvages alentours.

Je regrette de ne pas consacrer plus de temps à naviguer au Panama ou au Costa Rica, notre plan initial. Mais les conditions de navigation dans la région ne sont vraiment pas propices : très peu de vent en ce moment, et de longues distances sont nécessaire pour rallier les sites qui nous intéressent : la page de Venao pour le surf, l’île de Coïba pour le snorkeling, et au Costa Rica, le parc naturel de Corcovado et les plages de surf  du Guanacaste… 

Nous n’envisageons pas une seconde de faire tous ces trajets au moteur, alors nous changeons nos plans et irons directement aux Gambier. 

Isla Contadora

Nous arrivons sur la première île, Contadora, la plus touristique, avec son hôtel, ses belles villas et ses voiturettes électriques . 

Son petit aérodrome aussi, très (trèèèèès) actif. 

Nous découvrons surtout l’existence d’un club de parachutistes. L’avion décolle toutes les heures environ pour larguer sa cargaison. C’est ce que je constate en allant me balader à pied sur les plages. 

Playa Chapera

Le lendemain, un petit saut de puce nous amène à Playa Chapera, un mouillage entre deux ilots. Quel calme. Nous nous reposons en prévision de la traversée. Les journées se passent très paisiblement entre l’école le matin, et des ballades à pied ou en paddle dans l’après-midi. L’eau est agréablement fraiche, et les températures de l’air, toujours équatoriennes, frôlent les 35°. Heureusement, elles sont beaucoup plus  supportables  qu’en ville. 

Les enfants trouvent des balancoires et en profitent pour jouer les acrobates. 

Nous ne sommes pas tout seuls au mouillage, quelques voiliers de passage comme le notre, en attente de la bonne fenêtre météo pour traverser l’océan Pacifique, et aussi quelques bateaux de pêche au gros, venus de Flamingo promener les touristes panaméens ou américains en vacances. 

Nous mouillons cependant un peu à l’écart, pour la tranquillité. 

Les fonds sont planctonneux, très verts, et la mer bien  translucide. 

Loïc envoie son drone, c’est son premier vol dans les îles – hier,  comme nous étions mouillés au abords de l’aérodrome, le drone était empêché de vol. Alors il en profite, et teste différents modes de vol.

Puis voilà le coucher du soleil qui vient assez vite. 

….sous les latitudes équatoriennes.

Le lendemain, encore des pélicans qui nagent, pêchent, se déplacent. Magique. 

Isla Pedro Gonzalez

Nous quittons Isla Chapera en direction de Isla Bayonetta, mais c’est finalement à Pedro Gonzales que nous faisons une dernière escale. Cette fois-ci seuls au monde.

Là encore la plage est sublime. Loïc en profite aussi pour vérifier ses « aériens » en tête de mat, avec son drone. Je ne manquerai pas de décrire dans un prochain post tous les usages que nous  avons du drone en bateau. Il n’est pas seulement utile pour faire de belles images : en Polynésie, nous l’utiliserons aussi pour choisir une zone de mouillage, explorer les motus, scruter la barrière de corail pour une zone de snorkeling, vérifier l’état d’une passe avant de s’engager…

Les conditions météo ne s’améliorent pas vraiment – nous aurons pour ce début de traversée Panama-Gambier des vents plutôt faibles, entrecoupés de petites périodes de calmes. Pour une fenêtre météo plus satisfaisante, il nous faudrait attendre encore 3 ou 4 jours, peut-être plus. Nous décidons d’appareiller tout de même, nous sommes parés pour 3 semaines (ou plus si nécessaire) sans doute la plus longue traversée que nous ayons jamais effectuée, après le convoyage en duo Phuket – île Maurice de notre premier voilier de voyage, Nomade, en 2005.

Bye-bye les pélicans, vous allez me manquer!