Panama City

mars 2022

La Playita

Nous voilà enfin dans le Pacifique, à préparer notre traversée. 

Loïc compte sur ces quelques jours pour terminer tout ce qu’il n’a pas pu effectuer à Shelter Bay : au programme, inspection du gréement, patchs de renforts sur les points d’usure de la GV, matelotage, ….

Playita est un peu excentrée, tout comme l’autre marina de Flamingo, tout au bout d’un long causeway qui relie Panama City à la petite île. Tous les matins, ce sont des rameurs qui passent et s’entrainent en stand up Paddle. 

De mon côté, j’enchaine les lessives.  

et les courses en ville.

 Le soir, nous profitons de quelques sorties  au restaurant.

Pendant ce temps-là, les enfants travaillent dur aussi, profitant de l’internet pour avancer sur le programme scolaire et télécharger aussi tout ce qui sera nécessaire aux deux mois à venir pendant lesquels nous serons très peu connectés. Ce matin, nous accueillons Vitali, pour une matinée studieuse. 

Je compte 3 semaines de traversée, ce qui nous mènera début avril aux Gambier où  nous resterons tout le mois. Ensuite, nous serons en mai aux Tuamotu où nous n’aurons de l’internet que dans les atolls habités, et seulement dans les villages. 

Je télécharge aussi un paquet de podcasts, que j’aime écouter la nuit pendant mes quarts. 

C’est aussi les derniers magasins pour s’approvisionner en produit « occcidentaux » : j’écume donc le principal centre commercial  de Panama City ….

Mais ce qui est central, c’est le frais :  le marché aux fruits et légumes est bien achalandé, mais un peu décevant, car tous les marchands ont les mêmes produits. La belle découverte, ce sont ces petits sachets de piments « végétarien », nom que l’on donne aux antilles françaises aux piments qui ne piquent pas… leur gout, proche du piment, légèrement amère, sera parfaite dans les ceviche, les salades, et ils se garderons des semaines!

Mais ce qui est le plus long, ce n’est pas de faire les courses, c’est de ranger, nettoyer, stocker au mieux tous les achats pour qu’ils durent le plus possible ?Les frigos ne sont pas extensibles, aussi les fruits et légumes doivent être stockés là ou il fait le plus frais, et ou c’est aéré : 

Le frigo tient la première place bien sûr, mais il n’est pas extensible!

Certains bateau choisissent les filets dans le cockpit, mais en navigation, il reçoivent de l’humidité (pluie et/ou air salin, et s’entrechoquent). Je préfère pour ma part les stocker bien calés dans les fonds, qui sont plus frais, exempts d’humidité et assez bien ventilés. Il faut par contre effectuer des visites régulières pour surveiller que rien ne se gâte. 

El casco Viejo

Une visite au Casco Viejo s’impose  : petite presqu’ile anciennement habitées par les grandes familles, elle est aujourd’hui en voie de réhabilitation, un peu comme la Havane. 

En face : la City!

Le site est très bien gardé car il abrite le palais résidentiel.…

Le quartier regorge de bistrots, beaux hôtels particuliers transformées en airB&B ou en hotels de luxe

Nombreux sont les travaux  : ici, on achète une façade – elles sont classées, et c’est tout l ‘intérieur qu’on refait!

L’église est charmante, un peu ostentatoire avec toutes ces dorures, mais moderne : ici les cierges sont électroniques… tout ça manque de charme… une pièce et c’est une LED qui s’allume.

Celle-ci est restée en ruines et se visite ainsi. 

Les places ne manquent pas de charme, mais on sent que le quartier est essentiellement touristique et pas vraiment vivant pour ses habitants : pas de petits vieux sur les bancs, ni d’enfants qui jouent à l’ombre des arbres en fleurs…

Stop obligé chez le marchand de chapeaux : les fameux Panama Hats Qui en fait viennent d’Equateur…!

Popularisés par Roosevelt lors de sa visite du Canal de Panama en 1906, ils deviennent internationalement à la mode entre les deux guerres. 

Au Palais du chapeau, j’en essaie tout plein,  pour le plaisir mais n’en achète pas, leur look et leur usage est bien trop citadin pour que j’en aie vraiment usage pendant ce tour du monde.

Nous continuons la balade dans la vielle ville pleine de charme, entre immeubles très délabrés, immeubles réhabilité, et constructions carrément neuves… Hotel de luxe? Appartements pour étrangers? C’est sans doute la destination de ce programme neuf. 

Nous faisons le tour de la vieille ville, et profitons de la vue depuis ses remparts.

Nous croisons une jeune fille est en costume traditionnel, qui pose aujourd’hui pour l’office du tourisme. 

Il est 11h30, nous avons fait le tour du Casco et peinons à trouver un établissement ouvert pour manger sur le pouce avant 13H, avant de repartir faire les courses…

Nous finissons sur ce rooftop plutôt chic qui accepte de nous servir : le soir, c’est le rdv des jeunes branchés! En attendant, nous profitons aussi de la vue

 

le musée de la Biodiversité du Panama

Le lendemain, j’emmène les enfants pour une visite du musée de la biodiversité : 

Le bâtiment déjà m’intrigue : il est dessiné par Frank Gehry!

Le sujet est passionnant, il va traiter des animaux du Panama. 

Sans doute aussi de l’histoire du pays.

En plus, il est situé tout près de la marina : partis en taxi à cause de la chaleur accablante de midi, nous rentrerons à pied en fin d’après-midi.

En effet, le musée est à taille humaine, agréable et très bien fait. 

Les premières salles traitent des animaux du continent américain, notamment de leurs migrations après que l’isthme du Panama se soit matérialisé. 

Au départ une chaine de volcans, qui forment des ilots, qui petit à petit se rejoignent avec la sédimentation

C’est là que les animaux du sud migrent au nord, et ceux du nord au sud, provoquant l’extinction de nombre d’entre eux : paresseux géant, glyptodont, tigre à dents de sabre..

Ce musée offre aussi l’occasion d’étudier la géographie du pays. Quand le projet de creuser un canal a vu le jour, il a fallu trouver le meilleur endroit pour creuser : le lit des rivières fut envisagé en tout premier, avec plusieurs possibilités.

Le site choisi fut finalement celui occasionnant le moins de travaux.  Mais il fallait alors des écluses des deux cotés….

Là où les enfants se régalent c’est devant les aquariums : 

celui de l’Atlantique ou nous reconnaissons les pagres, le tétrodon (puff fish), les poissons-soldats…

Ensuite, il est question de forets, d’arbres bien sûr, mais aussi de champignons, et d’insectes : ici, une vue de coupe d’une termitière

Là, le rôle des fourmis champignonistes, que nous avons observées à Shelter Bay. 

Puis de nouveau les aquariums, avec le Pacifique qui nous attend.

Poissons chirurgiens avec leur livrée bleue et leurs nageoires jaunes : les connaisseurs y reconnaitront Dory, la compagne de route de Némo, puis un baliste, et des coraux

Nous quittons le musée via une expo temporaire sur l’extinction des animaux : Qui reconnait la machoire du Mégalodon?!

et tombons sur cette très intéressante frise chronologique des 6 grandes extinctions qu’a connue la planète Terre.

La toute dernière, celle de l’holocène est dûe aux activtés humaines : 150 espèces disparaissent chaque jour, essentiellement des insectes. 

puis les plantes et animaux en dangers au Panama

Nous en connaissons certains, comme la tortue de mer, le paresseux (observé à Shelter Bay en 2016,), le requin marteau, le corail de feu..

Nous rentrons à la marina par la promenade, très agréable en cette fin de journée. 

Au loin, le fameux point des Amériques que nous avons franchi il y a quelques jours en bateau. 

Les trois copains sont visiblement heureux de leur balade!

Mais ce qu’ils auront préféré, c’est leur rencontre avec les ratons-laveur de la marina… ils vivent non loin des poubelles…. les enfants vont leur donner nos restes de fruits et de pain le soir. 

Ca y est, l’heure du départ en “transpac” approche : nos amis de Vitia quittent la marina pour traversée qui les mènera aux Marquises en deux semaines. Nos chemins divergent car nous filerons pour les Gambier. Bye-Bye les amis, nous nous retrouverons aux Tuamotu dans 2 mois. 

Nous restons 24h de plus à la marina car nous ne sommes pas tout à fait prêts, notamment en ce qui concerne le drone : loic doit télécharger les applications sur son téléphone, puis sa tablette, puis les mettre à jour, et tester l’engin : ce sera un vol de nuit!!

A St-Martin, il nous manquait l’adaptateur de prise américaine… Aux Roques et aux San Blas manquait la connexion internet… Puis à Shelter Bay c’est le téléphone de Loïc, qui n’est plus compatible! Là nous espérons que tout va fonctionner, car il nous tarde de faire de belles images vues du ciel. 

Buy bye Panama City, ses gratte-ciels, ses big ships, ses oiseaux, un lieu qui ne laisse pas indifférent! 

Nous mettons le cap sur l’archipel de Las Perlas, pour quelques jours, avant LA traversée Panama-Gambier.