Panama Canal

1 & 2 mars 2022

départ de Shelter bay

1er mars : c’est le grand jour, pour la moitié des bateaux du GLYWO qui vont franchir le canal. Pour nous sur Saga, c’est la seconde fois de notre vie, après le transit effectué sur Moby lors de notre premier tour du monde. 

Cela reste un moment fort du voyage, même pour une seconde fois. La différence, c’est que nous savons à quoi nous attendre, en terme de manoeuvre et de paysages. Mais aucun transit ne ressemble au précédent.

Nos handliners d’abord sont différents : Charlie et Sarah, les amis de nos copains de Vitia, Dorothée et Maxime, nous dépannent au dernier moment, alors qu’il nous faut 2 handliners de plus : ils ne mettent pas longtemps à accepter notre proposition de venir passer 48h à bord de Saga avec leurs enfants Augustin et Nora, qui sont en vacances. Résidents panaméens depuis plusieurs années, ils n’ont pas encore eu cette opportunité de transiter le canal et en sont très heureux. 

Nos enfants aussi sont ravis de partager cette epérience avec leurs nouveaux copains rencontrés aux an Blas.  (voir l’épisode précédent…)

Outre Sarah et Charlie, nous avons Cécile à bord, une nouvelle recrue d’Outremer, à la direction de l’évènementiel.  Elle aussi a vécu sur un bateau il y a quelques années, et est très curieuse et impatiente de cette expérience nouvelle. 

Tout ce petit monde va merveilleusement s’entendre.

Côté manoeuvres, ça sera limité sur Saga car étant le bateau au milieu du radeau, nous n’aurons pas de « lines » à gérer. 

Loïc lui sera à la manoeuvre aux commandes moteur, avec notre adviser à ses côtés, et Charlie pour le relayer si nécessaire. 

Nous naviguons tout proche de ces mastodontes des mers et allons utiliser cet ouvrage d’art à leur échelle, mais tellement surdimensionné pour nous bateaux de voyage…

Nous ne sommes pas très gâtés par la météo malheureusement, Le ciel est couvert quand nous entrons passons le pont Atlantico, le même que j’ai utilisé plusieurs fois pour me rendre de Shelter Bay à Colón faire des courses. 

nous passons le pont!

Derrière nous, en convoi, 6 catamarans Outremer, c’est impressionnant!

Nous approchons des première écluses, celle de Gatun, et allons bientôt nous mettre en radeau. 

Nop-Nop le monocoque, d’un côté 

Et sur babord, Manaca, l’Outremer 51, de Jacques et Véra  accompagnés de Véronique et Dominique comme handliners. Tous deux  transiteront sur Fou de Bassan, leur Allure 51.9 dans quelques jours. Cette expérience de handliners est pour eux l’occasion de se faire la main.

Leur handliner est sympa et plutôt jovial.

Derrière nous, les 6 autres catas se mettre aussi en radeau, 3 par 3. 

Les choses sérieuse commencent! Nous aurons la change de transiter avec un adviser très calme et compétent, avec qui Loïc fera un bon tandem. 

L'écluse de Gatùn

Voilà la première écluse!

Les deux premières aussières sont lancées. 

Ce sont les Gatùn Locks. 

Les écluses accueillent les 12 bateaux du convoi. 

Puis le niveau de l’eau monte. 

les portes s’ouvrent, il est temps de sortir pour la seconde écluse de Gatun. 

Nous avançons dans le seconde écluse de Gatùn.

La lumière du soir inonde les scènes d’or.

Puis nous voilà libérés des écluses de Gatun, direction le lac où nous passerons la nuit. 

Une fois les 12 bateaux amarrés au mouillage, les advisers rentrent chez eux après avoir bénéficié à bord d’un bon repas chaud. Sur Saga, c’était un poulet au curry!

Sur le lac Gatùn

le lendemain, le réveil n’est pas trop  matinal, car les advisers ne sont pas attendus avant  9h. 

L’ambiance sur le lac est bucolique d’un côté avec les singes hurleurs et la végétation très verte.

De l’autre, c’est le défilé des cargos, méthaniers, gaziers, vraquiers…

Ca y est, notre adviser arrive,

différent de la veille.

Puis, nous reprenons route,

 dans le chenal bien balisé qui traverse le lac. 

le temps est encore plus maussade que la veille, il bruine!

 

Sur Saga, chacun a sa place, et tout le monde profite du spectacle et du paysage, beaucoup plus vert que l’on pourrait s’imaginer; 

Le lac Gatun est d’ailleurs une des sources de biodiversité du panama, lieu préservé car exempt d’habitations. Les animaux -et les cargos-sont les rois!

Certains d’entre nous apercevront des crocodiles, d’autres des rapaces. 

Le convoi poursuit son chemin sagement, 

 en file indienne…

Puis c’est la très reconnaissable « Culebra » ou « Gaillard’s cut », du nom de l’ingénieur en chef américain de l’ouvrage : cette tranchée de 12km a été taillée dans la roche pour relier le lac aux écluses de Pedro Miguel. 

Ecluses de Pedro Miguel

Enfin voilà les écluses de Pedro Miguel, qui précèdent celle de Miraflores . 

Nous nous remettons en radeau et entrons dans les écluses qu’il faudra cette fois-ci « descendre ».

Le handliner de Manaca coordonne les opérations au téléphone tout en réceptionnant les aussières d’une seule main : trop fort!

Le lac est effet plus haut que l’océan Pacifique.

Nous quittons Pedro Miguel pour aller sur le mac Miraflores, et passer les dernière écluses, celles de Miraflores. 

Ecluses de Miraflores

en route pour les dernières écluses avant le Pacifique

Nous sommes tous excités, fiers d’être arrivés là. 

 

Et ça y est nous y sommes, les portes s’ouvrent sur le Pacifique.

Les  applaudissements fusent pour toute la flotte

Tout le monde est très heureux! Notre adviser fait sa pause, et se régale des crêpes du petit dej… Le bilig a chauffé ce matin!

Tout le mont le monde est très heureux. Jacques et Véra, sur Manaca. 

et les enfants!

Les filles nous ont même concocté une petite surprise : la crêpe du pacifique

Ca y est le pont des Amériques et Panama City sur la gauche.

La journée se termine, longue, intense et magnifique. 

le job est fait, il est 18h, et notre adviser rentre chez lui. 

Et nous savourons d’être arrivés dans l’Océan Pacifique. 

Ce soir, nous trinquerons à nos futures navigations, Gambier, Tuamotu, iles sous le vent, Cook, Tonga, Vanuatu….

tout en rêvant devant notre carte marine centrée sur le plus grand des Océans.