Bora Bora

Août 2022

Arrivée à Bora Bora

En provenance de Fakarava où nous avons déposé Victor, nous voilà de retour aux Îles sous le vent, après une navigation de 360 NM, une quarantaine d’heures à 9 noeuds de moyenne, dans un alizé musclé : c’était agité, mais rapide!!

Bora-Bora est en vue, reconnaissable entre mille avec son profil de médaille. 

Nous longeons le récif – les motus semblent tous habités

Voilà la passe!

Navigation dans le lagon de Bora Bora

Une fois dans le lagon, nous nous dirigeons vers le motu Taurere, au  sud-est de l’atoll, le mouillage le plus photogénique de l’île

Pour y accéder, une dizaine de milles sont nécessaire pour contourner entre l’ile principale et longer les motus de l’est, tous construits d’hotels de luxe, essentiellement fréquentés par des américains en voyage de noces. 

Ici le Four Seasons, en travaux, pour installer des mini-piscines d’eau douce : un comble pour des bungalows sur pilotis équipés d’accès direct à la mer!! Et qui je n’en doute pas disposent de douches et baignoires dans leurs salles de bains. La démesure est ici poussée jusqu’à l’absurde. 

A bord, nous profitons de ces heures de moteur (près de 2h pour rejoindre le mouillage su sud!) pour faire tourner à fond le déssallinisateur, le four (électrique) et la machine à laver : d’où un atelier boulangerie avec pains burger pour le diner du soir, chouquettes pour le gouter et petits pains au lait pour le petit déjeuner du lendemain. 

et bien sûr, pour Arthur et Anna, toujours les améliorations sur leurs modèles réduits de voiliers. 

Au mouillage du sud-est de Bora Bora

Le cadre est grandiose et la première baignade du matin merveilleuse

Au mouillage, nous retrouvons avec plaisir les Kumbaya, cette famille de  4 enfants en Nautitech 46, rencontrés aux Gambier. 

Ils proposent aux enfants un snorkeling : nous confions l’annexe à Arthur et Anna, qui prennent à bord Louise, l’ainée des Kumlbaya qui a l’âge d’Arthur, et c’est parti! Anna retrouvera Agate qui 10 ans aussi, et ils visiteront « l’aquarium de Bora», un joli jardin de corail, les requins et les raies aigles, et sous les patates du récif une énorme murène.

Pendant ce temps, je reste à bord avec Loïc qui s’est lancé dans la réparation de notre GV déchirée en navigation. Nous avons réfléchi 24h à la meilleure des solutions : retourner à Raiatea réparer chez un pro, ce qui nous couterait une journée d’y aller, une autre pour le retour, plus deux demi-journées pour enlever  et remettre la GV en place, sans compter les réparations…. Seconde option :  faire nous-mêmes… .

le calcul est vite fait : Loïc s’installe à l’ombre de la baume, et s’engage dans les réparations qui vont prendre toute la journée : perçage, couture, collage…

On a beau est à Bora-Bora dans un cadre de rêve, la vie n’est pas toujours simple! 

Heureusement, la pause baignade est « sublime » dans une eau lipide, turquoise : vraiment, Bora-Bora ne vole pas sa réputation de perle des iles sous le vent. 

Entre temps, les enfants rentrent de snorkeling, et se font inviter à déjeuner chez les voisins!

Voilà pour eux une bien belle journée de vacances alors que papa et Maman bossent!

En fin de journée, ça y est, les réparations sont terminées : c’est esthétique, et surtout, on l’espère efficace pour pouvoir continuer jusqu’à Fiji, puis en Nouvelle-Zélande où un remplacement de la Grand Voile est prévu.

En milieu de journée Loïc trouve le temps d’envoyer le drone pour immortaliser les couleurs sublimes du lagon. Pas une ride ou presque sur l’eau, c’est une magnifique piscine. 

Toutes les vues aériennes sont photogéniques, avec nos compagnons de mouillage : Jams, Outremer 51, Kumbaya, Nautitech 46 et El Gaucho et Pegasus, Nautitech 40. Tout cela mérite un petit film, non?

Nous sommes sur bouée, elles sont obligatoires ici à Bora, depuis peu : une centaine, installées dans 5 zones différentes de l’île – les carrés verts. Seul mouillage autorisé, celui de l’aéroport, sur fond de sable. 

Un autre bateau de copains avec qui nous faisons connaissance c’est Profité : nous avions déjà remarqué cet original catamaran en bois à clins à Huahine.

Ils sont amis avec les Kumbaya : il semble que nous devons attendre la fin de notre séjour polynésien pour enfin rencontrer les bateaux avec des familles, comme si nous avions quelques semaines d’avance sur le programme….

A bord du cata Profité, 5 enfants de 2 à 15 ans! Dont un garçon de 13 ans Tylio,  et une fille de 10 ans, Alyha, tout aussi sportifs que les notres et qui adorent le skimboard. 

Une bonne pioche pour Arthur et Anna. Les enfants se retrouvent sur l’eau pour des joutes en paddle. 

Mais nous quittons le sud pour rejoindre POMIII et Vitia avec qui nous continuons notre route vers l’ouest : Maupiti, puis Mopelia si les conditions sont bonne. 

Nous devons aller au village faire notre clearance départ auprès de la gendarmerie, puis attendre 48h avant de pouvoir quitter Bora-Bora. 

et ses eaux turquoises….

En chemin, dans le chenal, nous croisons ce drôle d’attelage, comme un ponton de réception pour des fêtes privées? des mariages? 

Le mouillage du "yacht club"

Nous avons rdv aux bouées du « yacht club », restaurant sur pilotis qui fut un temps un véritable yacht club pour les voiliers de passage. Mais il a été repris et les nouveaux propriétaires n’offrent aucun service, que du bar et restaurant, tout en ayant gardé ce nom qui porte à confusion…

Nous en profitons pour boire un verre avec les copains que nous prenons plaisir à retrouver : POMIII, Vitamine, Vitia, Chaps…

Le soleil couchant offre une sublime lumière dorée. Pour couronner le tout, la lune se lève. 

Mouillage de Bloody Mary

En attendant que les gendarmes envoient nos documents à Papeete et les reçoivent validés, nous testons un  nouveau mouillage, celui du Bloody Mary, du nom du restaurant éponyme.

Le cadre n’a rien de spécial, mais le restaurant est sympa avec son ponton d’accueil très VIP. 

Matira Beach

Et surtout, le lendemain, nous pourrons rejoindre en annexe la plage de Matira, l’une des plus jolies de l’île de Bora.

Nous allons y faire un tour un après-midi, pour une grande promenade sur le bord de mer, entre plage sauvage, jardins privées, restaurants, hotels,  plage publique… pendant que les enfants font du skimboard avec leurs copains de Profité que nous avons retrouvés. 

Clearance départ de Plynésie!

Et ca y est, nos documents de clearance sont prêts – ils ont fait l’aller-retour entre les gendarmeries de Bora Bora et Papeete.  

Nous allons les chercher au village et faire les pleins ! Car nous partons pour Maupiti ce midi, où nous devrions rester un semaine, puis Mopelia quelques jours ou plus, et enchainerons sur la traversée vers Fiji dès que les conditions seront bonnes- ca sera 8 jours de mer.

3 à 4 semaines de vivres sont nécessaires. L’épicerie est déjà bien approvisionnée depuis Tahiti, reste les produits frais, les fruits et les légumes. 

Dans la rue, des dames vendent des fruits et légumes  : je fais le plein de citrons et de pamplemousses des Marquises; ils sont vraiment exquis et bien plus sucrés que ceux d’autres provenances. 

Nous voilà bien pourvus!

Vitia et POMII nous suivent ; nous avons pris l’habitude de naviguer souvent ensemble car  nous avons le même rythme, des bateaux aux vitesses similaires, et les mêmes loisirs : la passion de l’exploration des passes en apnée, le kitesurf et le wingfoil quand les conditions sont bonnes, les marches et les randos dans de beaux endroits.

cap sur Maupiti!