Nous voilà de retour à Fakarava, 2 mois après notre séjour du mois de mai. Nous venons d’effectuer 330NM vers l’est, quittant les îles sous le vent et profitant de vents de nord pour rebrousser chemin.  

Nous arrivons par la passe Tumakohua, au sud de Fakarava, près du village de Tetamanu. `

Notre idée, c’est de profiter du temps calme des 3 prochains jours pour rester près du village de Tetamanu, plonger tous les 5 en famille dans la passe, et se refaire aussi les  snorkelings drifts dérivants et du jardin de corail. 

Finalement, le vent rentre plus tôt que prévu et nous ne restons qu’une nuit  sur bouée : 

ce mouillage est vite inconfortable avec plus de 10 noeuds de vent de sud-est

Nous remontons alors à Hirifa, à quelques milles au nord de la passe : c’est là que nous allons passer les 10 prochains jours.

Nous reprenons contact avec le club de plongée de la pension Raimiti qui avait fait plonger les enfants sur le “mur de requins” en mai dernier : pratique, en emmenant les clients de la pension plonger sur Tumakohua, il peuvent passer  nous prendre à Hirifa et nous emmener avec leur gros semi-rigide. 

Cette passe est exceptionnelle, avec son « mur de requins » bien sûr, qui fait sa réputation, mais aussi avec le frai des mérous en juin, et son snorkeling en drift véritablement époustouflant, sans doute le plus beau des Tuamotu. 

Nous passons une matinée avec le club : deux plongées, une avec le courant rentrant, pour observer au mieux le mur de requins,  la seconde avec le courant sortant, en planant au-dessus du corail, c’est magique!

Ce qui est magnifique aussi, c’est de plonger tous les 5 en famille! Victor avait obtenu son Padi Open Water à l’âge de 12 ans à l’île Maurice. Arthur et Anna viennent de l’obtenir à Tahiti. Nous sommes très fiers d’eux, il sont bossé dur à la marina de Papeete pour l’obtenir en tout début de vacances scolaires.

Nous partageons aussi cette matinée avec nos amis de Vitia. 

Entre les deux plongées, nous faisons une longue pause-gouter sur la plage du petit village. Les enfants jouent avec les chats chiens, cochons…..

J’en profite pour faire une rapide visite de ce qui reste du village : une église fort bien entretenue et très coquette, un cimetière, une allée centrale…

Et surtout, quelques pensions et clubs de plongée pour les vacanciers!

Mais à Hirifa, nous sommes surtout là pour wingfoiler!!!

Hirifa dévoile à marée basse un banc de sable très pratique pour lancer en kitesurf!

Hirifa est un superbe spot, et pas que pour le kite! :

 Le mouillage tout d’abord est magnifique, sur un beau fond de sable avec seulement quelques patates de corail – ce qui est exceptionnel aux Tuamotu, où les mouillages sont souvent rendus très compliqués à cause du corail.

Bref, ici, on dort bien la nuit, et en journée, on se régale du site, qui offre une magnifique plage, une lagune, des bancs de sable…

En ce 29 juillet, la veille de son anniversaire, Max s’offre une belle session de wingfoil et décolle enfin de manière maitrisée, c’est un beau cap de franchi, bravo!

Nous vivons donc au rythme du wingfoil toute la journée et sommes chacun sur l’eau entre 2 et 3 heures par jour. 

Si on ajoute le temps passé à gréer, ranger, rincer, dégréer le matériel, il ne reste pas beaucoup de temps pour le reste….

Et pour les sportifs, le petit-déjeuner protéiné est de rigueur!

Mon grand bonheur : je tire des bords aux côtés de mes deux garçons, Arthur et Victor. Bien sur, je suis un peu à la traine, car je ne cherche pas la vitesse, seulement le plaisir de la glisse… en tombant le moins possible.

A presque 50 ans, je suis très heureuse de pouvoir apprendre ce nouveau sport qui a un magnifique avenir devant lui. 

Ce soir, nous sommes conviés à un BBQ-poltluck sur la plage par Adrien, le prof de kite d’Hirifa, qui en plus de donner des cours anime la vie nocturne pour ses clients et amis de bateaux!

Quelques jours plus tard, c’est l’anniversaire de Maxime qui nous invite chez Leiza, qui tient une table d’hôte pleine de charme sur la plage. Ce soir c’est la fête avec un petit cochon grillé. 

Deux jours plus tard, c’est mon anniversaire! J’ai droit à une livraison de brioches le matin par Dorothée, Maxime et Vitali, et une tarte au citron le soir, merci Anna! Quand à Loïc il m’offre tout simplement le changement de façade de mon Thermomix! IL l’avait réparé avec les moyens du bord aux Gambier, mais là, Victor nous a apporté la pièce de rechange dans ses bagages, et voilà mon Thermomix de nouveau tout beau. 

Mon autre cadeau, ce sera une séance de navigation avec tous ceux que j’aime : Anna en planche à voile, Loïc, Arthur et Victor en wingfoil tous les 4 à mes côtés, grâce à Max qui nous prête une voile et une aile. Pas d’image de la session, car  nous étions tous sur l’eau, mais de très beaux souvenirs…

Sinon, pour s’occuper en cette période de vacances, Arthur et Anna se sont lancé dans un grand projet : des modèles réduits de bateaux, à faire naviguer au bord de la plage. 

Ils passent des heures le matin à peaufiner les plans, puis à mettre en oeuvre le projet.

Ils ont choisi tous les deux de réaliser des monocoques, à partir de papier, carton, scotche et de colle! Ca avance vite pour Anna, bientôt les essais en mer.

Essais de flottabilité concluants, pour Arthur comme pour Anna!

Essais de navigations mitigés pour Anna, : son canot navigue correctement, mais supporte mal le vent fort.

Il faudra choquer un peu les écoutes et revoir la flottabilité. 

Anna décide alors d’installer des flotteurs, un peu comme un prao, des deux côtés! et ca fonctionne très bien

Arthur décide lui aussi de rajouter des bras et des flotteurs : son bateau sera finalement un trimaran!

Côté wingfoil, tout le monde progresse!

Je (Bénédicte) commence à passer mes premiers jibes : pas encore très élégant, mais efficace. 

Arthur fait des virements, 

Loïc passe pas loin de 90% de ses jibes et Victor aussi!

Merci à Loïc pour les prises de vues. 

Après 10 jours de glisse fantastiques, dans un alizé bien installé de 15 à 25 noeuds, nous sommes un peu tristes de lever l’ancre mais sommes rassasiés de vent et de glisse.

Nous allons déposer Victor au nord de Fakarava: il reprend bientôt un vol pour la France où l’attend son stage dans un atelier de maintenance d’avions. 

Une heure après le décollage de son avion nous quittons le quai de Rotoava , au nord de Fakarava, et appareillons.

Cap sur Bora Bora où  nous reprenons la route des Alizés, et continuerons à égrener  le chapelet des îles sous le vent.