Arrivée dans la passe de Tetamanu

Nous nous réjouissons tous les 4 d’arriver à Fakarava où nous avons de merveilleux souvenirs de notre premier passage en 2016 sur Moby : la plongée dans la passe de Tetamanu avec le mur de requins, les snorkelings dans le jardin de corail, la plage d’Hirifa, et le village animé de Rotoava avec ses commerces et petits restos.

Nous rentrons par la passe Sud, Tetamanu, en provenance de Tahanea après une toute petite nav’ de quelques heures – une quarantaine de milles séparent les deux passes des deux atolls. 

Ca y est  sommes dans le début de la passe : il n’y  a pas de vagues, mais du courant.

Nous sommes sous voile : en effet, dès que cela est possible – c’est à dire que l’orientation du vent le permet et que nous savons pouvoir affaler dans le lagon, nous préférons garder la Grand Voile haute dans les passes.

Déjà parce que affaler en pleine mer, c’est une mission! Il est bien plus facile d’affaler sur eau calme. Et surtout, car nous naviguons alors à la voile dans le chenal, moteur allumés mais non embrayés au neutre, ce qui évite de se prendre des bout ou autres objets flottants. En plus, cela donne de la puissance au bateau, ce qui n’est pas neutre car il y a presque toujours plusieurs noeuds de courant sortant.

En face, un voilier attend que nous soyons rentrés pour sortir. Et déjà, pas mal de bateaux au mouillage. 

Ca y est, nous sommes presque dans le lagon, et redécouvrons avec plaisir le hameau de Tetamanu, si photogénique avec sa pension et son club de plongée. 

Je me réjouis déjà de retourner faire un snorkeling dans la passe, avec nos copains de Vitia qui découvrent Fakarava. 

Snorkeling dans la passe de Tetamanu

C’est d’ailleurs la toute première activité que nos faisons : tous à l’eau!!

Le site est incroyable, aussi beau que dans mes souvenirs, le corail magnifique, et la faune très riche. D’abord sur le tombant de la passe.

Puis sur le platier, lui  aussi très vivant, 

et de nouveau dans le jardin de corail. 

les requins sont vraiment très peu farouches

Cap sur Hirifa

Malheureusement, le vent se lève et souffle fort, rendant le mouillage moins sûr. Nous avons eu la chance de trouver un corps-mort disponible à notre arrivée, et n’avons donc pas été obligés de mouilles proche du corail ce qui est une bonne chose. Mais la contrepartie, c’est que nous ne prendrons pas le risque de rester avec plus de 15 noeuds de vent. Comme quoi, avoir un gros bateau n’a pas que des avantages!

Nous partons vers Hirifa, un magnifique mouillage abrité, dans le lagon de Fakarava, à quelques milles de la passe, parfait pour les sports de glisse. 

En revanche, nous sommes loins d’être seuls au mouillage… 

Je compte plus d’une vingtaine de bateaux mouillés!

Heureusement, le site est immense, et nous sommes tous bien espacés. 

Il faut dire qu’Hirifa est l’un des rares mouillages de sable de Fakarava,  (ce qui est plutôt très rare aux Tuamotu!), où l’on est assuré de pouvoir droppper son ancre sur du sable sans corail! Cela nous assure de bonnes nuits à venir sans stress. 

Loïc sort le matos de wing et inaugure huit jours de glisse magnifiques : le vent est bien rentré, et nous sommes au bon endroit- un cocktail pas toujours évident à concilier. 

Semaine sportive à Hirifa : Plongée et Wingfoil

Le bon plan pour les plongeurs est qu’un club est installé dans la pension Raimiti qui se trouve de l’autre côté de la baie : tous les matins, nous voyons leur semi-rigide s’arrêter prendre des plongeurs sur les bateaux du mouillage. 

Nos copains de POMIII et Im’possible vont tester leurs services! Leur semi-ride est impressionnant, il passe super bien dans la vague.

Ce matin, Anna prend un cour de wingfoil! Elle a déjà fait de la wingtractée, et a aussi manié souvent la wing sur des grosses planches : là, elle assemble les deux compétences. 

Maxime lui aussi s’y met, nous lui prêtons du matos : aile de wing+gros flotteur.

Il progresse bien!

 C’est une vraie école à l’arrière de Saga!

Nous avons aussi gréé la Windsurfer, pour les moments de vent plus faibles, et aller explorer le lagon. 

Mais quand on se sert du matos, il s’use, s’abime…. Nous avons beau faire très attention, l’une des planches a eu un impact lors de l’arrivée au bateau. 

Loïc initie Arthur aux réparations en composite. 

Quant à l’envers du décor : voici à quoi ressemble mon cockpit le soir quand nous sommes sûrs de naviguer le lendemain.  Une image rarement vue sur les salons nautiques pour vanter la taille du cockpit qui sert de buanderie ET de stockage de matos….

Dorothée et Maxime de Vitia partent plonger, et nous déposent Vitali qui va faire l’école avec Arthur et Anna. Ils sont dans 3 classes différentes, alors chacun travaille à son rythme. 

En fin de matinée, c’est la détente : ils partent en paddle jouer sur le banc de sable. 

je les suveille de  loin….

Dans l’après-midi, comme Anna se débrouille bien avec l’aile de wing et qu’il y a moins de vent, elle se perfectionne en foil tractée par son papa. Des débuts encourageants!

De mon côté, je pars explorer le motu, à pied et en stand-up paddle 

voilà le fond du motu, qui forme une lagune 

dont je fais le tour en Sup. 

Sur le côté, ce sont des piscines naturelles

Et de retour vers la plage, je passe par l’école de kite dire bonjour

Et longe toute la plage à pied

Elle est immense, et c’est très agréable de pouvoir marcher autant quand on vit sur un bateau!

Fin de ballade devant le le restaurant, ou plutôt la table d’hôtes tenue par Valentine : nous irons plus tard y dîner un soir avec tout le goupe du Glywo. 

A bord de Saga, nous vivons wingfoil! : entre Loïc, Tom, Arthur et moi qui naviguons en autonomie, et Anna et Max en apprentissage, le matos sert bien!

Dernier fan de ce nouveau sport et sans doute celui qui fait le plus de progrès : Thomas, sur Great Circle, l’un des jeunes équipiers de notre Glywo, qui a cassé son foil aux Antilles. Nous lui avons prêté notre planche, et il décolle bien!

Et entre deux séances de wingfoil, les ailes sont stockées sur le trampoline. C’est là qu’un catamaran prend tout son sens!

Pour ma part, je me régale sur le plan d’eau

Le vent est bien régulier, et nous naviguons tous les jours! Bonheur. 

Plongée bouteille à Tetamanu pour les enfants!

Maxime a négocié avec le club de plongée une plongée d’initiation pour les enfants, à Tetamanu : il emmènera Arthur, Anna et Vitali voir le mur de requin, dans 6 à 10m de fond. Maxime plongera à côté d’eux. 

Loïc et moi profitons du « bateau de plongée-taxi » entre Hirifa et Tetamanu pour les accompagner en snorkeling sur le site de plongée et retourner à la passe.

Nous aussi nous nous régalons, d’accompagner les enfants, déjà et de les voir si à l’aise. 

Puis de voir comme eux de nombreux requins, 

et de terminer de nouveau par un snorkeling dérivant dans la passe côté pension, 

avec des coraux et une faune vraiment magnifiques comme avec ce très beau poisson napoléon

mais ce que je préfère, c’est voler au-dessus du corail!!! c’est le « tapis-volant-sous-marin » de Fakarava!

les enfants reviennent absolument enchantés, ils ont vu des dizaines de requins, un Napoléon, et sont ultra-motivés pour passer prochainement leur PADI Junior Open Water. 

Cap sur Rotoava

Il est temps pour nous de remonter au village de Rotoava, pour un peu d’approvisionnement. 

C’est une navigation dans le chenal, qui est cartographié, et balisé partiellement. 

Nous y croisons en sens inverse quelques bateaux du Glywo qui sont eux arrivés à Fakarava par la passe Nord. Et viennent dans le sud!

Vitamine, un Outremer 51

Et Blueway

le paysage défile, paisible, avec quelques jolies maisons de styles différents

en arrivant au village, des va’as s’entrainent…

à prendre les vagues dans notre sillage

Et voilà le village, qui lui aussi est plutôt très fréquenté en ce moment! Pas moins  d’une vingtaine, ou plutôt une trentaine, de bateaux au mouillage. 

Je vais à terre déposer mes draps à la laverie

et faire quelques courses. 

Je finirai par faire quelques kilomètres à pieds dans ce village tout en longueur…. où les commerces sont éparpillés de part et d’autre de la route principale

Le jour de l’arrivée du cargo, les légumes sont mis en rayon dans les boutiques et c’est la foire d’empoigne : on se rue sur les carottes, tomates et salades!!!

De mon côté, le plein de frais est fait, pour 8 à 10 jours au moins! C’est l’inconvénient des Tuamotu, îles sèches à la végétation rare : l’essentiel des fruits légumes est importé et livré par bateau-cargo, une à deux fois par semaines selon les atolls. 

Le drame, c’est qu’en plus la ciguatera touche presque tous les récifs coralliens de Polynésie française, et qu’on ne peut plus se nourrir du poisson des lagons! Seules les prises pélagiques comme le thon, la dorade ou le wahoo sont sans danger pour la santé. 

Ce soir, quelle chance, nous partons au resto avec deux autres couples d’amis : c’est, le seul de l’île qui soit ouvert ce mardi soir. Sympa, il viennent nous chercher en pick-up et nous ramener au port. 

Le lendemain, je récupère mon linge quelques heures avant d’appareiller pour Toau et suis témoin d’une scène très curieuse que je reste observer un bon quart d’heure. des raies? des requins? Ce sont en fait des requins-nourrice, qui fraient! et forment une danse assez douce. Moment magique. 

En fin de matinée, nous continuons notre route et effectuons une courte navigation’ vers l’atoll de Toau, en direction de la passe Otugi que nous ne connaissons pas et qui est réputée pour sa vie sous-marine très riche.