Après 24h de navigation sur un tapis roulant, et 260 NM parcourus, sur les 500NM du trajet prévu entre Richards Bay et Knysna, tous les voyants sont au vert pour entrer dans 24h dans cette passe réputée délicate : les Heads.

La faune est exceptionnellement riche dans cette région, et nous croisons des phoques, des baleines, des oiseaux par milliers lors de cette navigation. 

le vent se calme en fin de nuit, juste devant les Heads, à l’entrée de Knysna, que nous passons au petit matin. La passe est impressionnante avec ses falaises, mais son entrée est bien cartographiée. 

Il est bordé de très belles maisons, restaurant, hôtels, etc..

Dès le premier soir, nous allons au Yacht club, boire une bière pour fêter notre arrivée : peu de bateaux parviennent à s’arrêter à Knysna,  car il faut déjà s’assurer d’une bonne fenêtre météo pour la navigation  qui précède. Puis avoir un bon timing pour l’entrée dans la passe, en tenant compte des marées et la houle. 

Le yacht club est très actif, avec des régates de dériveurs régulière, et ce drôle de sport que nous découvrons, un water-polo en kayak! C’est le Kayak-polo!

Le mouillage est bucolique, nous avons posé l’ancre dans un bras d’eau  entre la petite ville et une zone de marécage qui assèche 

Cela fourmille de vie sauvage en particulier des oiseaux marin et lacustres.

 On se régale de cette vue tous les jours.

Et la ville est à portée de main avec ses commerces et ses villages  lacustres sur canaux : il nous tarde de les visiter!

Nous traversons la petite ville à pied,  c’est charmant.

Un peu de shopping pour commencer : on raffole des fraises, framboises et fruits rouges de saison. On retrouve aussi le fameux Biltong, qu’on adore : cette viande séchée, de boeuf mais aussi de porc, ou d’antilope, est délicieusement assaisonnée avant d’être séchée, et se déguste en fins copeaux. On va en faire des stocks en prévision de la remontrée de l’Atlantique à venir. 

 Et nous offrons le soir un bon restaurant sur le front de mer. 

Nous irons aussi nous promener en annexe dans les canaux de l’île Thesen island, une ile à vocation industrielle, abandonnée, puis réhabilitée par un  projet immobilier il y a une vingtaine d’année, et c’est plutôt très réussi! L’environnement a été préservé, avec de strictes contraintes d’emprise et de construction pour maintenir une bonne qualité de eaux, et s’assurer que les hypocampes endémiques de Knysna survivraient aux travaux!

C’est vraiment charmant, des dizaines de ponts et d’ilots, un petit coeur de bourg, des boutiques, et une circulation essentiellement à vélo, ou via les canaux. L’architecture est super-intéressante, avec des maisons toutes différentes mais dans un même style Nouvelle-Angleterre, et dans des tons nuancées. 

Et dans l’ancienne usine, on trouve un hotel/café/restaurant très sympa. 

et la récompense, au bout de la route, c’est un fabuleux restaurant (le Butterfly Blue) de sushis, fruits de mer et de produits locaux, hyper raffiné. on retient la mayonnaise à l’huile fumée, incroyable de saveur! et la vue de puis la salle de restaurant de l’hotel. 

une ballade sur la plage pour digérer, et toujours ces panneaux dont le monde anglo-saxon qui nous désespèrent : ce qu’on a le droit de faire, ou pas le droit, suivant là où on se trouve…

retour au bateau par la route et les jardins, avec ces fleurs incroyables!

Etonnant aussi ces pick-up qui sillonnent les quartiers en Afrique du sud, à la recherche de fuites d’eau. Le pays fait face régulièrement à de graves sécheresse et des pénuries d’eau. Il y a quelques années à Capetown, les usagers se sont vu restreindre leur consommation à 20 litres par jour et par personne, eau à boire, vaisselle, hygiène comprise, le tout monitoré par des compteurs-mouchards pour surveiller que chaque citoyen joue bien le jeu. ! Avec non seulement des amendes à la clé, mais surtout une fermeture du compteur en cas de dépassement. Le réchauffement climatique risque de généraliser ce genre de problématique, comme en ce moment en Catalogne en Espagne.

Coté gastronomie, on se régale : dégustations de vin au verre, plateau de sushis, fruits rouges, huitres sauvages locales, et gâteau de pomme de terre : une recette qu’Anna affectionne particulièrement, et améliore en permanence : ici elle le présente en forme de rosace, pour un rendu hyper fondant et croustillant. 

un autre jour, c’est la cote Est des Heads que nous partons explorer : au ras de l’eau, c’est une jolie ballade et une belle trouvaille avec ce resto-italien à la vue imprenable

on continue la ballade sur les quartiers d’habitation en hauteur : cette passe est vraiment impressionnante

Nous avons loué une voiture pour la journée, et n’allons pas très loin, faire un ballade sur la côte, du côté de  Fisherman’s walk. Nous sommes en fait au coeur d’un domaine privé, avec golf et villas incroyables!

Et toujours, cette végétation hyper originale de protéas et de fynbos. 

il va être temps pour nous de reprendre la mer, cap sur Capetown : Loïc renvoie le drone une dernière fois, par plaisir et aussi pour voir comment est la passe, que nous allons prendre dans quelques minutes 

L’occasion de prendre sur le vif en photo ce phoque qui se prélasse des heures. 

Nous ne sommes pas seuls, deux autres bateaux copains nous ont rejoint : 2 canoes devant et Fou de Bassan derrière. 

CapeTown, nous voilà, dans un peu moins de 300NM.