Bay of Islands

Nouvelle-Zélande, novembre 2022

La péninsule du Cap Brett

Le temps est enfin clément! Depuis 1 mois, les dépressions se succèdent tous les 3 jours sur le nord de la Nouvelle-Zélande. Or il nous faut une très belle journée pour aller mouiller au plus près de la pointe du cape Brett pour nous lancer dans ce qui est LA plus belle randonnée de la région : le sentier part de Deep Cove jusqu’au phare du cape Brett.

La veille nous mouillons Saga à quelques encablures de la plage de départ, mais pas vraiment au plus près : en effet, un voilier y est déjà, il est seul. Nous décidons de le laisser à sa tranquillité et mouillons dans la crique d’à coté, déserte.

Nous apprécions nous-même beaucoup les mouillages où nous sommes seuls et quand nous trouvons un très beau mouillage où se trouve un unique voilier, nous le respectons et veillons à ne pas trop le coller….. pour les laisser respirer; 

A l’inverse, ça nous exaspère de toujours un peu lorsque nous sommes tout seuls dans un beau et vaste mouillage, et qu’un bateau vient mouiller… juste à côté, même s’il y a de la place autour! Un bateau en attire toujours un autre….. J’imagine aussi que c’est rassurant pour certains. 

La péninsule regorge de grottes, que nous explorons en annexe, après les avoir découvertes avec le drone.

Celle-ci est même traversante!

Nous sommes rejoints par NopNop chez qui nous allons prendre un petit thé : ils repartent le lendemain pour Whangarei. 

Départ pour la rando du cap Brett Peninsula

Le lendemain, jour de départ, il nous faut un gros petit-déjeuner en prévision de la Rando! Au départ de Deep Cove, il faudra compter entre 5 et 6h l’aller-retour sur une chemin escarpé!

Il y en a pour tous les goûts : salé et sucré.

Nous avons rejoint la plage du départ,

 et mouillé sur un beau fond de sable à côté du monocoque d’hier.

C’est parti!! 

Je marche seule avec Arthur et Anna car Loïc s’est bêtement ouvert la voute plantaire sur un tasseau de bois à l’arête tranchante… IL reste à bord pour laisser son pied bien cicatriser.

Cela ne nous empêche pas de crapahuter comme des cabris, tout en observant la flore du Nord de la Nouvelle-Zélande. 

la journée est exceptionnellement belle, et les photos explosent de verts et de bleus intenses. 

nous atteignons bientôt la crête, dernier passage avant le phare

marchons le long de la falaise

puis redescendons vers le phare, il est tout près…

le voilà!!

En contrebas, le refuge où dorment ceux qui viennent à pied depuis le parking de Rawriti, et qui font les 16km du trail. Certains rentreront en bateau-bus, ou dormiront sur place. 

Une pause-gouter et observation sont nécessaires pour savourer la beauté du lieu. 

Puis il faut rebrousser chemin. 

Et toujours, cet émerveillement devant la nature amusante : mousses, trèfles, lianes grosses comme des cables, fougères de mille formes différentes, jeunes pousses en forme de crosse (l’emblème de la Nouvelle-Zélande), plantes épiphytes, arums comme dans les jardins de curés de bretagne….

Les couleurs du paysage sont les mêmes au retour : verts et bleus intenses. 

Et voilà Loïc qui vient nous chercher en annexe!

Nos pieds sont endoloris : c’était un peu engageant pour une première rando…. 10km aller-retour, faits en 4h, avec pas mal de dénivelés positifs ET négatifs, mais un sentier plutôt facile et excellemment bien entretenu. 

Rawhiti

Nous partons en fin de journée vers un nouveau mouillage, Rawhiti justement, la grande baie à l’entrée de la péninsule de Brett.

 Encore pas mal de grottes.

Et une plage superbe

La promenade est très jolie jusque sur les hauteurs du cimetière…

certaines maisons sont vraiment originales, et belles mais sans ostentation : bois, zinc, toit végétal.

Okahu Island

le lendemain, nous bougeons encore : vers la toute petite île de Okahu au nord de la célèbre Urupukapuka. Nous sommes seuls au mouillage! Il est vrai qu’il est encore tôt pour la saison, que depuis plusieurs semaines les dépressions se succèdent et que la région subi en ce moment un coup de vent 2 fois par semaines en moyenne…. de quoi décourager les plaisanciers!

Nous tentons de rallier ses hauteurs, mais les herbes hautes sont piquantes….les enfants gambadent. 

Finalement, un petit thé sur la plage en surveillant les travaux de barrages et de sculpture des enfants, c’est parfait.

Beaucoup de coquillages colorés et variés sur la plage,  qui me montrent tout ce qui est comestible ici : coquilles st-jacques, ormeaux, moules, huitres, tellines….

Pour pour la vue panoramique, le vol de drone est plus efficace que nos velléités de rallier le sommet à pied. ….

Urupukapuka Island

Île suivante : Urupukapuka où nous retrouvons 2 autres bateaux du Glywo fans de ballades et randos comme nous : Tartine (américains de la côte Est) et Inky Blue (Anglais du sud de Londres)

Le printemps est encore très frais, et nous naviguons bien couverts : vestes, bonnets et bottes. 

Là encore, nous envoyons le drone

Pour réchauffer les estomacs, Anna nous prépare une petite douceur ; des palmitos! Depuis notre arrivée en  la Nouvelle-Zélande, nous avons renoué avec l’abondance, de produits, fruits, légumes, produits laitiers….. 

Et Anna fourmille d’idées et d’envies… sucrées…

On se retrouve sur la plage, c’est parti pour un demi tour de l’île qui finalement est assez grande!

On y retrouve tous les classiques de la BOI : les moutons, les Pohutukawas, cas arbres à la croissance très lente, au port comparable à celui du chêne avec leurs troncs massifs et tortueux qui colonisent les bords de mer : dans quelques semaines, pour les vacances de Noël,  ils se couvrirons de fleurs rouges vif donnant à toute la côte un air de fêtes. Ce arbres sont aussi très solides, et emblématiques  de l’île du nord de la Nouvelle-Zélande. Certains, les plus anciens se parent de racines aériennes qui forment des balançoires. 

Malgré les nuages, les paysages sont superbes, plages, collines, moutons. Et partout, le son des oiseaux dont certains ont un chant très particulier. 

Nous voilà arrivés au bout de l‘île, le quai des ferrys à la journée, qui dispose aussi d’un petit resto ou nous prenons une boisson. 

Essai des combinaisons de survie sous la pluie....

Nous avons bien fait de profiter du temps clément, car le lendemain, il pleut des cordes!!! Pendant une belle partie de la journée. 

Une fois l’école finie, il faut bien s’occuper… Loïc a la bonne idée d’aller tester nos combinaisons de survie. 

D’abord les enfiler, tenter quelques gestes et manoeuvres avec, puis aller les essayer dans l’eau!

Pari gagné, ça fonctionne bien. Petits conseils : attention en l’enfilant à enlever l’air prisonnier de la combinaison, sous peine de flotter comme un Bibendum! IL suffit pour cela de faire quelques squats à sec. Nous l’avons testée tout habillés, et ça fonctionne assez bien. De l’eau rentre cependant un peu par le visage.

C’est à mon tour et celui des enfants. Nous enfilons nos combinaisons tout habillés, et en moins d’une minute! Pari gagné! Côté flottabilité, c’est parfait. 

Par contre les enfants ne veulent plus rentrer…Nous les laissons barboter dans l’eau sous la pluie…. Il tombe des cordes!! Heureusement, nos voisins sont prévenus de nos essais au mouillage…. Voilà ce que ca donne vue de Tartine… 

Le temps finit par se calmer : c’est le moment d’aller faire les carreaux! et de faire sécher les combis. 

Motuarohia

Le lendemain, encore un nouveau spot : Motuarohia, où se trouve Cooks Cove. Là encore, nous sommes tout seuls! et le cadre est juste grandiose. 

le temps est assez beau, je ne résiste pas à une baignade, une vraie! C’est la première de la saison. 

Nous sommes rejoints par Vitia, et passons chercher Vitali pour une petite ballade sur les hauteurs. 

l’île est vraiment très picturesque, 

Tout le long de la ballade, ces panneaux de métal rouillés qui expliquent les premières semaines du Capitaine Cook et de l’Endeavour en Nouvelle-Zélande, les interactions avec les Maoris installés là depuis le 14ème siècle. 

Cook avait été commissionné par la Royal Society pour entreprendre un voyage scientifique à destination de Tahiti pour observer le transit de Venus. Une seconde mission plus secrète était cependant de découvrir la Terra Australis Incognita et le Grand Continent du sud dont les hommes de l’époque pensaient qu’il faisait le pendant des continents européens et Asiatiques dans le Pacifique et l’indien Sud. 

le 29 Novembre 1769, Cook et l’Endeavour naviguent vers Motuarohia : une foule de plusieurs centaines de Maoris les entourent sur des wakas (va’a), leurs pirogues. 

Les Européens accueillent des Maoris à bord pour du troc. Tout se passe bien jusqu’à ce qu’une bouée soit subtilisée par les Maoris et mise à bord de l’un de leurs canoés.  L’équipage de l’Endeavour riposte avec des fusils. Le sens de la propriété n’est pas le même dans les deux cultures. 

Quand il débarque à terre, Cook se trouve entouré de guerriers féroces, il trace une ligne sur le sable pour symboliser l’espace à ne pas franchir. Quand  les maoris le franchissent, il est fait feu, et l’équipage à bord de l’Endeavour tire un boulet de canon. 

Pendant ces quelques semaines à explorer la Nouvelle-Zélande, il y eut beaucoup de malentendus : de la part de l’équipage qui était le plus souvent effrayé par les Maoris, et connaissaient mal leurs coutumes

Nous déambulons sur la plage avec les enfants curieux des algues, laisses de mer, oeufs d’oiseau :

 en ce moment, ce sont les huitriers pie qui nichent!!

Huitrier-Pie

Plus loin, un fou austral.

Du gros temps est prévu, nous allons nous abriter dans une baie à l’abri au fond de la Bay Of Island.

Paroa Bay

Une fois bien mouillés, je pars avec Loïc faire les courses, à Russel qui n’est pas très loin : 10mn en annexe, puis 15mn à traverser la péninsule à pied, parfois les produits frais, ça se mérite!

Approvisionnement à Russel

Nous voilà sur la plage de Long beach, derrière le village de Russel. 

C’est un des plus anciens villages de Nouvelle-_zélande et particulièrement emblématique de l’époque de la colonisation européeenne, à partir des années 1840. Nous l’avions visité ainsi que son petit musée avec Moby. en 2017. 

Ca monte, puis ca descend.

passage par le cimetière…

Heureusement, nous avons notre petit charriot : nous avons ainsi pu acheter… du bon vin à bulles! Hâte de pouvoir comparer tout ça!!

Le mauvais temps passera en 24h, que nous passons enfermés dans le bateau; Nous sommes mouillés dans 3 mètres d’eau, et pouvons éviter largement : nous ne sommes que 3 bateaux au mouillage!

Pour nous réconforter, Anna cuisine.

Sa nouvelle spécialité : Tarte fine aux pommes de Nouvelle-Zélande et à la vanille de Tahaa, c’est un délice! Léger, croustrillant, caramélisé…

De retour à Urupukapuka

De retour à Urupukapuka, pour une autre ballade, avec Les Vitia et les POMIII cette fois-ci; la météo n’est pas au top, mais l’apéro qui suit la ballade est une bonne idée! 

C’était notre dernier jour dans la Bay of Islands, nous allons tranquillement descendre vers Whangarei au sud, où nous avons rdv pour une escale technique.

De nombreux mouillages nouveaux en perspectives le long de cette très belle côte.

Avec Moby, nous nous étions arrêtés à Whangamumu, Mimiwhangata, Matapouri, Tangatapu, Wooley’s bay, et allons essayer de découvrir de nouveaux sites sur cette même côte.