Maupiti

août 2022
notre vidéo de Maupiti

Arrivée à Maupiti

Maupiti est une île chère à notre coeur : que nous y avons de merveilleux souvenirs de notre passage en 2016 avec Moby : nous y étions restés “bloqués” deux semanes avec toute une bande de bateaux copains.

En effet, comme la passe est parfois impraticable notamment par houle de sud, eopu de bateaux s’y arrêtent. C’est donc une escale spéciale, privilégiée, qui demande des conditions météo particulières pour y rentrer, et du temps et de la patience pour en sortir car on peut parfois y rester coincé quelques temps….

 

Partis de Bora-Bora peu après midi, nous arrivons un peu tard en fin de journée à Maupiti car le vent était plus faible que prévu; heureusement nous avions mis en place le spi. 

Nous voici à l’entrée de la passe. Elle  a mauvaise réputation mais ne pose aucun problème lorsque la houle est faible-moins de 1m50. 

Elle large, bien balisée, franche, et assez longue, se prolongeant par un chenal de navigation vers le village. 

Chenal également très bien balisé : nous filons vers le village, où il nous sera facile de mouiller. Le lendemain, je suis réveillée à 5h30 par le chants des coqs, bien avant le lever du soleil.  C’est d’ailleurs la lune que l’on voit!

Dès le matin, nous filons vers la passe de nouveau, pour aller mouiller près du motu Pitiahe. Sur notre tribord, la masse rocheuse de Maupiti, solennelle,  et à gauche, des bancs de sable et une eau turquoise. 

Les raies mantas de Maupiti

C’est non loin de là, sur les bords de ce banc de sable, que se donnent rdv les raies mantas de Maupiti tous les matins, pour une petite toilette : des poissons coralliens viennent leur nettoyer les branchies.

Nous pensions d’ailleurs aller vérifier leur présence ce matin mais avons été découragés par la horde de pirogues venues des pensions emmener leurs clients faire un snorkeling.

Nous passons notre tour, car cela nous semble irrespectueux pour les mantas, autant de bateaux, autant de nageurs. Nous avons d’ailleurs eu la chance de nager avec des mantas à Tikehau.

Aors tant pis pour les mantas de Maupiti que nous laissons tranquilles. 

le four polynésien

Nous comprendrons plus tard la raison de ce rassemblement. Le samedi a lieu sur la plage du motu Tiapaa un repas préparé dans un four polynésien : il est traditionnel que les clients des pensions y aillent. Et les patrons des pensions en profitent pour les emmener un peu avant sur les lieux des mantas. Une telle concentration de pirogues cependant est dommageable. 

Nous sommes d’ailleurs embarqués dans ce déjeuner par nos amis de Chaps arrivés la veille et nous rendons donc un peu avant midi sur place. Que de pirogues! et de monde!!!

J’hallucine, tous les touristes de Maupiti sont là, beaucoup de familles nombreuses, de groupes: plus d’un centaine de personnes!!! Nous sommes en effet le we du 15 août

et voilà le four polynésien qui sera ouvert d’ici quelques minutes. : les aliments sont cuits à différents étages : 

et voilà! 

le fruit à pain (Uru) a été découpé en quartiers et cuit à à la vapeur, dans de petits paniers tresses, avec le dessert  : un flan de potiron à la farine de manioc, servi dans du lait de coco

En -dessous, les bananes, le poulet et le cochon. 

Tout est servi ensuite au buffet, avec une salades de bénitier et du poisson cru au lait de coco. On se régale! En particulier le fruit à pain, ma découvert culinaire du moment. Il est traditionnellement servi arrosé de lait de coco fraichement râpée, mais je l’aime aussi beaucoup avec un plat en sauce, un poulet au curry par exemple. 

Ensuite, ce sont quelques jeux polynésiens orchestrés par notre hôte : les enfants jouent au lancer de coco. 

Nous rentrons au bateau, toute cette foule c’est fatigant, pour nous qui vivons dans le calme : nous n’avons plus l’habitude.

réparation du pilote en cours

Le lendemain, à l’aube, Loïc se lance dans un gros travail : il doit changer les charbons du pilote automatique – la pièce ne nous est parvenue qu’en quittant Tahiti- et le nettoyer, avant la traversée vers Fiji. Et pour remettre les charbons en place, des petits doigts sont utiles! Pas facile de travailler courbé au fond de la cale moteur

Randonnée sur les hauteurs de Maupiti

Puis nous partons vers les sommets de Maupiti! une petite randonnée incontournable que nous effectuons en famille tous les 4, un peu comme un pélérinage sur le même lieu, 6 ans auparavant. Dès les premières minutes, ça grimpe et nous voilà déjà avec une superbe vue du mouillage du village ou nous sommes arrivés le premier jour avec Saga.

Ca grimpe de plus en plus

et la vue est de plus en plus belle

Près du sommet, ce sont des cordes aux quelles il faut s’accrocher tant c’est raide!

Bref, c’est une randonnée courte mais physique 

en haut, la vue est juste époustouflante et les couleurs irréelles (photo sans retouche couleur!)-: en arrière-plan, la passe de Maupiti et le mouillage du motu Pitiahe
Le village, l’aéroport, le banc de sable, la passe, le bout de la route, la plage de Tereia, le lagon bleu bleu bleu. Une vue sur presque 300°
On se fait pendre en photo par le petit groupe d’italiens rencontrés la veille : ils naviguent en famille sur un Léopard 50 jusqu’à Fiji avec une bande d’ados de 14 à 18 ans à bord.

Nous descendons la montagne côté «  chemin des crêtes » , avec une vue encore splendide.

puis c’est la descente vers le bout du village et ses installation communautaires : stade, école, centre médical et dentaire tout neuf! . 

ayé, on a du un peu chaud, mais sommes très heureux. Et nous ne nous sommes « perdus » que 2 fois 😉 Au retour, nous passons faire quelques pas dans l’eau sur le banc de sable pour masser nos pieds et nos mollets que c’est bon!!

De retour au mouillage du village

Le lendemain, le temps est maussade, et nous sommes revenus au mouillage du village qui nous semble le mieux abrité pour supporter les bascules de vents à venir : le vent va en effet faire 360° en 24h! et passer de l’est au nord via l’ouest, pour revenir à l’est.  

Les enfants vont à la plage retrouver leurs copains du cata Profité . Ils ont emmené les skimboards car le spot sur le banc de sable est top!

Partis pour faire du skim tout simplement… 

Ils vont découvrir aussi un nouveau jeu, praticable seulement en bande : le skim tracté!

Pendant ce temps, je flâne sur le motu, profitant du paysage.

Tour de l'île à pied

le lendemain, nous profitons du temps couvert pour effectuer le tour de l’île à pied avec notre bande de copains Vitia et POMIII : 12 km sans pluie, mais avec un ciel gris. .les paysages alternent : vestiges de marae, plages, plantation potagères, plantation d’ananas,

les gouttes nous cueillent finalement peu avant midi alors que nous sommes attablés au seul restaurant de l’île : la spécialité de la maison : carpaccio de thon à la vanille. La recette est toute simple : faire infuser de la vanille dans l’huile d’olive (quelques semaines j’imagine….) puis verser sur de fines tranches de thon rouge cru: un régal!!

Amélioration des modèles réduits

en début d’après-midi, c’est bricolage : Anna a décidé de mousser son bateau pour lui donner de la flottabilité : puis nous avons rdv à la plage pour des essais des modèles réduits. Vitali a commencé le sien, Arthur terminé de poser ses bras et flotteurs, Anna a moussé son engin.

en route pour les essais en mer

le spot est parfait! Voilà le trimaran-prao d’Arthur

puis celui d’Anna : une bonne idée de mousser la coque et les flotteurs:

premiers essais pour le catamaran de Vitali qui coule un peu mais avance vite! 

Bravo Arthur Vitali et anna

Nous laissons les enfants à leurs jeux et partons pour un tour du motu à pied

Snorkeling dans le lagon

le lendemain matin, Loïc et moi partons checker le corail du lagon, à défaut de la passe qui est décevante : le corail est mort, il y a très peu de vie. Là encore, très peu de poissons, mis à part ce poisson Picasso qui visiblement protège ses oeufs de l’attaque des petits labres. !

Par contre, nous voyons de très nombreux bénitiers, et un poulpe!! je m’extasie devant les variétés de couleurs de bénitiers, aux lèvre bleu turquoise, indigo, marine, ciel, vert émeraude, vert pomme, ou anis, jusqu’aux beiges, gris et taupe : quelle palette!

mais la belle rencontre c’est ce poulpe camouflage et transformiste

les marins du remorqueur le Maroa viennent nous saluer en dinguy avant d’appareiller : leur mission à l’ouest des Îles sous le vent est terminée 

Ils rentrent à Tahiti en passant par Bora-Bora : ils sont basés à Brest, mais en affectation à Tahiti pour 3 ans.
.

 

Wingfiol et Kitesurf à Maupiti

le vent se lève un peu, et les enfants gréent les foils : .

Domi est déjà sur l’eau, en kitesurf, suivi de Loïc,  puis de moi. Le vent est un peu juste, et c’est moi qui reste le plus longtemps sur l’eau : j’ai la grande planche, le grand foil et une voile de 4m2 plutot puissante. Les copains, de Vitia eux, ont bien kité sur le banc de sable. 

Profité, qui vient de passer la semaines au village, nous rejoint au Motu, les enfants se retrouvent une dernière fois : nous appareillerons sans doute demain pour Mopelia. .

BBQ-potluck sur la plage

le temps est de nouveau très beau, c’est l’occasion de faire un feu sur la plage. Mapie va s’enquérir auprès des habitats du motu, qui nous « prêtent » leurs installations : BBQ géant, tables et bancs, qu’ils louent aux pirogues des pensions le midi, lorsque ceux-ci emmènent leurs clients faire un nsnorkeling suivi d’un déjeuner au motu
 

diner d’adieu sur la plage, BBQ pour les grands,

et feu pour les plus jeunes :

 ils l’ont préparé eux-même et le gèreront toute la soirée, cuisant les pommes de terre sous la cendre,  

et terminant en beauté avec concours de chamalows grillés.  

Sur le grill, on se régale : Vitia nous a confectionné des brochettes d’espadon au chorizo, Jams des pommes de terre au pesto de truffe et des aubergines grillées à la feta, Dorotée un gâteau au chocolat. Geoffrey nous fait découvrir le Uru sous la braise arrosé de lait de coco, ainsi que le corned-beef au BBQ : incroyable, on retrouve le gout et la texture du confit de canard . C’est un plat traditionnel des marquises, un régal!!!  

Voilà un séjour qui se finit en beauté.

Le lendemain, dernière journée avant de faire un courte navigation de nuit vers Mopelia. Les conditions sont parfaites pour quitter Maupiti et faire cap sur Mopelia, une île que nous ne connaissons pas, la plus occidentales des iles habitées de Polynésie française avec… 5 habitants.

Nous avons préalablement contacté la mairie Maupiti (qui est propriétaire de Mopelia et gère le site) pour savoir si nous pouvions apporter quoi que ce soit aux habitants. Nous rapportons ainsi une meuleuse et d’autres bricoles pour Adrienne et sa fille Karina, données sur le quai par leur fille et soeur Poeiti. Hâte de les rencontrer!

Dernière journée à Maupiti

à midi, c’est la dernière opportunité de faire un saut à la plage de …. et de déjeuner au snack chez Mimi à Tere’i beach, la plus jolie plage de Maupiti.

Nous tractons Arthur sur son skim, et traversons le lagon. les couleurs sont sublimes.

Et pour le déjeuner, rien de gastronomique , mais plutôt du roboratif….: il faut dire que les frigos des restaurants sont vides : le bateau ravitailleurs est attendu depuis quelques jours, mais la houle l’a empêché de venir.

Or il ne ravitaille qu’une fois par mois. D’après la propriétaire du snack, il sera à quai dimanche, marchandises seront débarquées lundi. Les propriétaires des magasins fermeront lundi et mardi pour pouvoir ranger les marchandises : ce ne sera que mercredi que les habitats pourront faire leurs course.

En attendant, nous auront droit à des sandwichs omelette-frites. 

Nous quittons Maupiti en fin de journée, franchissons la passe et ses pensions et petites maisons. .

Nous croisons POMIII qui a cassé un bout sur la têtière de sa GV et doit réparer ; ils nous rejoindrons 24h plus tard à Mopelia.

Mopelia, nous voilà!