Afrique du Sud - 1
Richard's Bay - Imfolosi / novembre 2023Arrivée à Richard's bay
Richard’s Bay est le port d’arrivée de tous les bateaux en provenance de l’Océan Indien!
Depuis quelques année, la route de retour des tour-du-mondistes via Suez se réouvre, avec quelques bateaux qui transitent par la mer Rouge. C’est par là que mon cousin Michel a fait revenir son Outremer 49 ILo2, il y a deux ans. Cela était une bonne nouvelle jusqu’à ce que les Houthis – un petit groupe de rebelle Yéménites – s’en mêlent, attaquant en début d’année 2024 des navires de commerce – des attaques fort opportunistes dans la foulée de la guerre israélo-palestinienne, créant effroi et chaos dans le monde du transport maritime.
Plusieurs de nos bateaux-copains ont dû changer leurs plans : soit rester en Asie un an de plus, soit finalement rentrer par l’Afrique du Sud, ou rentrer en cargo-ce qui coute une fortune , d’autant plus que le prix des assurance et du transport a flambé entre l’Asie et l’Europe. Quelque téméraires tenteront tout de même l’aventure par la mer Rouge – il est vrai que les voiliers transitant n’ont jamais jusqu’ici été inquiétés – et on leur souhaite bonne chance!
Nous sommes accueillis tôt le matin par un bateau de la marina : en effet des bancs de sables parfois changeants bordent le chenal d’entrée, et il convient de bien rester au milieu.
Nous voilà au Zululand yacht Club, l’occasion d’un grand ménage du bateau : ici les enfants m’aident à ranger les drapeaux dans l’ordre chronologique, et surtout à mettre de côté ceux qui vont servir dans les prochains mois.
Nous allons essayer de ne pas rester trop longtemps coincés à Richard’s bay : nous connaissons déjà la région pour nous y être arrêtés avec Moby, et elle est super intéressante- notamment pour ses parcs et réserves d’animaux où nous avons très envie de retourner, mais nous avons aussi très envie de nous arrêter plus loin sur la Côte à Knysna, une petite ville très préservée située sur une lagune très tranquille, dont l’entrée est protégée par une passe impressionnante entre deux falaises, à l’entrée délicate en cas de houle forte.
Hluhluwe Bush camp
Nous avons chois comme camp de base un petit lodge familal, le Hluhluwe BushCamp, idéalement situé à 1h 30 de voiture de Richards Bay, et à 30mn des parcs animaliers.
Il est tenu par une famille de Hollandais, en bordure du parc de St-Lucie : nous sommes donc en pleine nature. La nuit, nous entendons les bruits de animaux : alors pas de bêtes sauvages, car nous ne logeons pas à l’intérieur d’une réserve, mais le vent dans les parois de la tentes, conçue comme un vrai petit appartement avec 2 petites chambres, une salle de bain, un salon-salle-à manger avec une vraie cuisine, et une terrasse avec vue sur la plaine .
Leur modèle économique est intéressant : en plus du lodge, ils exploitent une ferme… solaire! et revendent l’énergie aux voisins; Nous sommes ici en effet « off grid » comme disent les anglo-saxons, c’est à dire non -relié au réseau électrique. ils produisent aussi de l’eau avec un dessalinisateur couplé à leur panneaux solaires : et revendent également leur eau en bonbonnes.
Nous prenons cependant nos repas dans le bâtiment principal, ce qui me permet de gouter au plat typique de la cuisine afrikaaner : le Bobotie, une sorte de hachis Parmentier épicé .
Nous sommes ici en territoire Zulu, comme le montrent les villages, avec les cases traditionnelles rondes, et ce chapeau zulu trouvé dans le lodge.
Hluhluwe-Imfolosi game Reserve
Au petit matin, alors que le soleil se lève, nous entrons dans le parc Hluhluwe. Ces parcs sont de vraies réserves naturelles, où les animaux vivent en complète liberté, il ne sont pas nourris, mais monitorés, surveillé, comptés, parfois soignés. Le territoire est assez grand pour leur assurer autonomie.
Nous n’allons rester qu’une petite journée – des safaris nous en avons déjà fait plusieurs, que ce soir au Kruger que j’ai traversé en voiture avec mon frère il y a 25 ans, puis dans le lodge privé Mopaya attenant au Kruger-en famille avec mes parents et mon frère, il y a 6 ans, et déjà aussi dans les parcs Imfolozi et Hluhluwe il y a 6 ans également. Aussi cela n’est-il pas tout nouveau. Nous avons déjà eu la change de voir de très près tous les grands animaux sauvages lion, éléphants, guépards, léopard, buffles etc… tous sauf peut-être la Hyène, animal nocturne, mais que nous avons déjà entendue….
Pas de visite guidée en 4×4 surélevé avec un ranger, ça aussi on connait, mais une manière de visiter qui nous convient bien, en autonomie, dans le calme de notre voiture, avec un recueil sur les animaux et une carte du parc. Les enfants entourent les animaux que nous trouvons par nous-même, ce qui affute le regard et apprend la patience.
C’est le parc qui offre le plus grand nombre de rhinocéros blancs après le Kruger (et celui qui offre la plus grande concentration car il est beaucoup plus petit), alors que c’est une des espèces les plus menacées, par le braconnage entre autres! Et cela grâce à une politique de préservation très engagée sur le sujet depuis plus d’un siècle.
Hilltop Resort
vers 9h, nous faisons une pause petit déjeuner dans l’hotel du parc : le Hilltop Resort. Un buffet réconfortant, un bon café latte, et une pause sur la terrasse à contempler la nature.
C’est aussi l’occasion de réparer notre voiture : rien de grave, mais nous avons un pneu dégonflé, et un cache en plastique du bas de caisse qui racle le sol en faisant un potin d’enfer…. pas pratique quand on veut s’approcher en toute discrétion des animaux sauvages. Ma faute, en louant la voiture, je me suis trompée de catégorie et au lieu de SUV , j’ai upgradé la locationen berline…. Il est vrai qu’un 4×4 n’est pas nécessaire pour ce parc, mais un SUV nous aurait permis tout de même d’explorer plus de petits chemins.
C’est reparti, grâce à l’aide d’un ranger qui nous prête un cric! Nous allons traverser le parc du nord au sud et ressortir dans l’après-midi dans le parc attenant : le Imfolosi Game reserve. Son paysage est quelques peu différent : moins vert, moins montagneux, plus sec aussi, il est composé de vastes plaines dans lesquelles nous devrions apercevoir plus facilement les éléphants , des zèbres et les girafes – animaux de savane- que nous n’avons pas pu observer jusqu’ici.
On s’arrête aussi pour les plus modestes : comme le bousier, un animal qu’on adore observer, les criquet (ils sont énoooormes)
Et sur les hauteurs, avec une vue dégagée sur une vaste plaine, parsemée de girafes, de zèbres, de rhinocéros. Et au milieu, un petit groupe de touristes venus à pied les observer : je les envie un peu, cela doit être tellement agréable de se promener en pleine nature parmi les animaux. Il faut pour cela être accompagné d’un guide armé. IL nous aurait fallu réserver une de ces marches dans le resort quelques jours à l’avance.
un peu plus loin nous faisons un stop en début d’après-midi pour un petit gouter/café au centre artisanal de Vulamehlo.
Nous sortons du parc avant la nuit, car nous ne souhaitons le plus possible faire la route de jour, pour éviter les (énormes) nids de poule sur les nationales, pas toujours visibles (et à 70km/H, ça fait des dégats!!) et surtout pour des raisons de sécurité. L‘Afrique du sud est un pays à forte insécurité, en particulier pour les étrangers comme nous, et même si cette région de l’est est plutôt sécure, il vaut mieux mettre toutes cartes de notre côté.
C’est agréable aussi de rentrer tôt pour un apéro au soleil couchant, dans notre lodge confortable, où nous attend un bon repas. Les soirées sont agréables : nous avons sorti un tout nouveau jeu de société à base de dés très sympa : Istanbul .
Contrairement à la veille où nous nous étions levés avant le soleil pour accéder au parc à l’aube, nous restons dormir une vraie nuit et allons prendre notre petit déjeuner au lodge. Il est délicieux, et nous découvrons un outil magique : le « milk frother » : une mini bouilloire pour la lait qui chauffe et fouette, pour former une mouse crémeuse vraiment gourmande, pour les cafe latte, flat white, capuccinos, et chocolats chauds. Comme dans un bar!
le petits dej est top, tant pour les becs sucrés que les bacs salés.
Saint-Lucia
Le lendemain, nous filons non loin de là, à False bay, sur la lagune du lac de Saint-Lucia. En effet, tous ces kilomètres en voiture sont fatigants, et nous qui aimons marcher sommes un peu sur notre faim avec ces safaris motorisés. Là nous pouvons marcher en liberté. Nous croiserons quelques antilopes, des phacochères également, mais bizarrement beaucoup plus farouches que dans les réserves, où ils sont habitués à l’homme et aux voitures.
et en bordure de lagune, des échassier, des serins du cap (ou tisserands ou weaver) avec leurs nids tissés en forme d’oeuf.
Zululand Yacht Club
En fin de journée, nous sommes de retour au Zululand Yachtclub, où nous continuons le programme entretien-nettoyage. Une chouette fenêtre météo se profile et dans 48h nous devrions pouvoir faire route le long de la côte d’Afrique du sud, en direction de Knysna ou nous aimerions nous arrêter.
Pas toujours facile la vie à bord, avec cette chaleur qui monte jusqu’à 39 degrés, dans ces cas-là, les corvées de shopping au centre commercial sont une bénédiction! On découvre les particularités locales, comme ces boutiques d’armes entre les magasins de vêtements et de chaussures de sport!
On se régale aussi des fruits locaux : ce pays est incroyable de diversité de climats – entre l’est plus sec et l’ouest plus humide, les montagnes plus fraiches, et les côtes plus tempérées, permettant de cultiver des fraises comme des mangues : on se régale. Et mon plaisir ce sera ce bouquet de protéas, des fleurs endémiques de la région du Cap, qui ont connu les dinosaures!
Cap sur Knysna que nous devrions atteindre en 48 de mer environ.