Cela fait plusieurs mois déjà que nous avions choisi St-Martin comme base pour notre séjour aux Antilles. Entre l’arrivée de transat début décembre, et le rdv de l’escale technique du Glywo en Martinique mi-janvier, il nous reste 6 semaines pour terminer de préparer Saga avec qui nous n’avons pas pu beaucoup naviguer en mode croisière cet été. Nous profitons aussi de la période des fêtes de fin d’années pour accueillir la famille avant le Grand saut vers le Pacifique où nous savons que tout sera plus long, plus compliqué et plus couteux de nous rejoindre. 

Saint-Martin sera donc notre à la fois le but de notre transat, notre base technique, et notre point de ralliement familial en décembre et janvier. Nous connaissons bien cette escale où nous allons retrouver nos amis Pierre et Marie, nous la savons aussi riche en commerces et savoir-faire nautiques. Le bassin de navigation est sympa, avec St-Barth et Anguilla à moins de 10NM, et si nous avons le temps, les îles Vierges et Barbuda. Et surtout, il nous tarde de retrouver l’excellent spot de planche et de kitesurf de la baie Orientale qui sera le terrain de jeu parfait pour parfaire notre apprentissage du wingfoil. 

Finalement, les contraintes administratives (il nous a fallu faire refaire tous les passeports de la famille) , les restrictions dues au Covid, et l’arrivée de dernières minutes de notre ami Marc, de mon frère Thomas et de sa compagne Sonia nous empêcheront d’aller plus loin que St-Martin et St-Barth; Mais nous allons profiter à fond de toutes ces visite et faire d’énormes progrès en foil!

Nous commençons par les traditionnelles visites aux shipchandlers de Simpson Bay. 

C’est toujours fun d’aller faire ses courses en annexe, et là encore plus lorsqu’il faut passer deux ponts et traverser tout un étang.

Les dégâts du cyclone Irma (que j’avais relatés sur le blog de Moby en février 2018) sont toujours bien là 4 ans après. 

Les chantiers nautiques ont l’air très affairés, toujours à retaper les épaves. 

Certaines ont été renflouée, et servent de maisons flottante, à défaut de pouvoir vraiment naviguer.

Nous emmenons les enfants déjeuner côté hollandais, pour le dépaysement d’un hamburger et d’un fish’N’chips à l’anglo-saxonne, au yacht club de Simpson-Bay. 

Nous sommes aux premières loges du pont qui s’ouvre plusieurs fois par jour pour laisser passer les super yachts qui viennent faire escale ici.

C’est sans doute la plus grande concentration de super-yachts des toutes les Caraïbes. 

C’est Anna qui nous ramène. Nous sommes ravis de notre nouveau moteur, un 2 temps Tahatsu, acheté ici même à St-Martin, réputé increvable et surtout bien plus léger que le même en 4 temps. Avec 2 adultes, deux enfants et les courses, nous déjaugeons facilement. 

Puis nous mettons cap sur la BO,

 C’est une journée wingfoil pour eux aussi.

Mes parents nous accompagnent, qui naviguent sur leur bateau : nous allons passer un mois complet à leurs côtés.  

Leur grande joie sera de passer du temps avec leurs petits-enfants . 

Nous continuons un tour de l’île à la voile, pour redécouvrir des plages et portions de côte que nous ne connaissions pas. 

Mais c’est décidément à la Baie Orientale que nous sommes tous le mieux , au mouillage derrière Caye verte, 

petit ilot colonisé tous les jours par mes parents et les enfants

c’est devenu pendant quelques semaines leur « plage privée », idéale pour le farniente, la baignade, le skimboard, les châteaux de sable…

Dans quelques jours notre fils ainé, Victor arrive de Paris avec Anaïs et je pars donc faire les courses. A quelques jours de Noël, les rayons frais sont désespérément vides de nombreux produits, en particulier les produits laitiers importés de France. 

La chaine d’approvisionnement est chaotique, à l’approche des fêtes de fin d’année . De nombreux commerçants se plaignent (je ne parle pas des grande surfaces, mais des indépendants comme la librairie, ou d’autres commerces de bouche), qui ont du mal à faire parvenir leurs produits sur l’île, subissant retards et délais de livraison  . Le transport international de marchandises est impacté, en particulier par bateau, la crise COVID ayant désorganisé les chaines de transport et rebattu les cartes : les bateaux s’arrêtent au plus offrant!

Nos amis Pierre et Marie nous ont prêté leur voiture pour la journée, nous mettons cap sur Philipsburg, la capitale du côté hollandais.

Nous passons la « frontière », symbolisée par ces drapeaux : français, hollandais, européen. 

C’est joyeux, animé,  et très coloré. Et la plage est vraiment belle. Elle est pourtant boudée par les voiliers, il doit y avoir une raison qui m’échappe… peut-être est-ce la visite des paquebots qui lorsqu’ils arrivent gâchent le site?

Nous repartons vers l’aéroport de Julianna et la plage de Maho, où nous retrouvons des amis. 

Jean-Français est pilote chez Air france et il a ses habitudes à St-Martin ou il vient ou-souvent ;il nous partage ses bons plans 

Nous déjeuneunons au bar des pirates, le Driftwood  

qui se trouve, sur la fameuse plage de Maho Beach qui borde l’entrée de piste.

Nous tenons à voir l’avion de Victor atterrir en direct et à le saluer!

Ce soir, nous fêtons Noël en famille, nos trois enfants réunis, c’est le bonheur!

25 décembre jour de Noël, nous partageons des plaisirs simples : planche à voile, skimboard, chateau de sable, baignades. 

Au menu, un bon déjeuner de Noël avec un jambon créole aux épices et un dessert qui ralliera le meilleur des deux mondes : un sablé breton à l’ananas rôti, sauce passion. 

Victor et Anaïs ne sont là que pour une semaine, alors ils profitent à fond. Victor est le premier de la famille à avoir commencé le wingfoil un an auparavant.  et il se débrouille super bien! Des que les conditions sont réunies, il file sur l’eau. 

Mais déjà, il est temps de les emmener à l’aéroport; 

c’est le jeu des chaises musicales, puisque je récupère mon frère Tom et Sonia par le même avion.  Avec eux, nous irons à St-Barth!

Mais il serait dommage de ne pas profiter des plaisirs de la plage de la Baie Orientale, devenue une des plus prisées des touristes : elle a été reconstruite après Irma : paillotte et bars de plage sont encore plus beaux qu’avant;

Des vendeurs de coco déambulent et doivent leur succès au rhum dont ils agrémentent leurs fruits… 

Nous déjeunons pour notre part dans un restaurant de plage : on se régale!

Plus tard, c’est à Tintamarre que nous finirons en beauté notre séjour à St-Martin : il est désormais interdit de mouiller sur cet ilot préservé, pour protéger son herbier.

Comme dans nombre de sites du nord de St-Martin classé réserve naturelle, nous devons prendre une bouée.

Les enfants partent explorer l’intérieur avec leurs grands-parents, découvrant tortues, Bernards l’Ermite et sentiers variés.

La plage est vraiment sublime et l’eau cristalline

Déjà la nuit tombe et le séjour de notre famille touche à sa fin.

Tous partent à Grand Case pour y faire leur test antigénique de Covid avant de  prendre l’avion et rentrer. Comme c’est dimanche et qu’il est compliqué de faire venir un ou une infirmière à bord, que les centres de dépistage des pharmacies sont fermés, et celui de l’aéroport loin et hors de prix, nous trouvons cet excellent bon plan : le test covid fait dans les bureaux de l’hotel Beach Resort de la Grand Case. 

Après un court entretien avec l’infirmière, il suffit d’attendre 20 à 30 mn au bar son résultat (les cocktails et accras sont fameux), avant de pouvoir repartir. 

C’est aussi à Grand Case que nous récupérons le lendemain le matos de wingfoil que nous avons commandé en décembre. 

En effet, toute la famille s’y est mise – j’y consacrerai un article bientôt dans le blog – Nous  avons désormais 3 planches de wingfoil et 3 foils, ainsi que 4 ailes.

Bye-bye St-Martin, nous avons rendez-vous en Martinique pour une escale technique avant de rejoindre Panama et de traverser le Pacifique.