De Roses à Barcelone

octobre 2021

Cabotage le long de la Costa Brava

En quittant la Grande Motte, nous savons que les conditions de vent ne sont pas idéales pour franchir Gibraltar. Aussi décidons-nous de rester caboter quelques jours de le long de la Costa Brava et pourquoi pas de faire escale aux Baléares, en attendant la bonne fenêtre météorologique. 

C’est l’occasion aussi de faire un stop à Roses et Barcelone où nous avons de la famille et des amis.

Nous avons l’agréable surprise d’être voisins d’un Outremer 51, Shaman à la belle livrée bleu métallique. 

Pour fêter cette toute première escale au port de Roses, et pendant que les enfants profitent de leurs grands-parents, nous nous offrons un déjeuner en amoureux chez Alberto,  le meilleur restaurant de fruits de mer du port : son riz au homard est un délice, cuit dans une bisque savoureuse. 

Nous accueillons mes parents puis leurs amis pour une visite à quai. 

Enfin, Isabelle et sa fille Juliette embarquent pour une  navigation le long des côtes. Elle vont partager 24h de notre vie au quotidien 

Ecole le matin-ça tombe bien, Juliette doit aussi réviser en ce dimanche matin, 

puis cuisine de cookies pour le goûter de l’après-midi

et farniente sur le trampoline en navigation…

European Yacht of the Year

Puis nous continuons notre cabotage vers port Ginesta, une petite marina au sud de Barcelone où nous allons passer quelques jours.

L’escale n’était pas vraiment prévue, mais il se trouve que postérieurement au salon nautique de Barcelone qui vient de se terminer, se tient dans la petite marina de Port Ginesta un rassemblement des rédacteurs en chefs des plus importants magazines de voile d’Europe (Voiles et Voiliers pour la France, Yachting World pour le Royaume-Uni, Yacht pour l’Allemagne etc…). Ils sont une douzaine à être venus des 4 coins d’Europe pour tester des bateaux toute la semaine, avant de procéder en début d’année à l’élection des Européen Boat of the Year Awards, la plus prestigieuse et reconnue des récompenses du monde du yachting : la seule en fait à être véritablement impartiale, organisée par un pool de rédactions européennes, et à essayer véritablement tous les bateaux lauréats.  Les tests se font avec un journaliste par bateau, pendant 2 heures où ils regardent les voiliers sous toutes les coutures, en toute indépendance, et en navigant!!

L’Outremer 55 concourt dans la catégorie BlueWater Cruiser, aux côtés du Windelo 50, de l’Allure 51.9, du HH OC 50, de l’Ovni 370. C’est Magic Killi, l’Outremer 55 n°5 qui sera livré dans quelques semaines, qui accueille les journalistes toute la semaine. Il est magnifique, et très typé performance avec un plan de pont très soigné. Mais l’équipe d’Outremer est aussi ravie de montrer notre bateau, équipé pour un tour du monde, et tout aussi performant. Nous tirons des bords dans la baie avec les autres lauréats, et doublons insolemment au près les grands monocoques. Tous les soirs, nous sommes à couple avec Magic Killi, et les deux bateaux en jettent!!

Nous participons Loïc et moi à la soirée donné à bord avec les journalistes, qui apprécient visiblement aussi d’entendre notre  avis en tant que propriétaires vivant et navigant à bord depuis 3 mois. Quelle meilleure publicité pour un chantier qu’une famille qui lui renouvelle sa confiance en commandant un second bateau, pour un second tour du monde? 

Lauriane, journaliste chez Voiles et voiliers en profite pour nous interviewer : vidéo sur le lien ci-dessous 

Le lendemain, Loïc accueille dans notre cockpit Karine la directrice Marketing d’Outremer, pour le live  de la série Blue-Water Cruising de Grand Large Yachting.

Loïc y intervient pendant 45mn sur le sujet un peu technique de l’entretien des bateaux en Grand Voyage. En anglais : Boat technical management.

Aujourd’hui soir c’est l’anniversaire de Matthieu, le directeur commercial ; 

Nous nous connaissons maintenant depuis 6 ans, et les enfants lui ont préparé une surprise : des crêpes fraiches tournées sur le bilig et un gâteau au chocolat. Que nous dégustons au petit déjeuner, entre 8 et 10h, avant l’arrivée des journalistes : les journées sont bien remplies et les timings serrés pour tout le monde. 

Quand à l’élection du European Yacht of the Year, elle a lieu en fin d’année et sera révélée en janvier 2022 au salon nautique de Dusseldorf lors d’une grande cérémonie. Suspense, supspense….

Escale aux baléares

A midi, nous appareillons, direction les Baleares. Le vent souffle toujours d’Ouest dans le détroit de Gibraltar, il n’est toujours pas le moment de mettre cap à l’ouest. Mais nous avons des fourmis dans les jambes, il nous tarde d’appareiller pour des contrées plus exotiques. Les Canaries où nous prévoyons de passer 3 semaines à visiter les îles, et où nous aspirons à trouver des eaux chaudes et du soleil qui commence à faire défaut en Europe en cette fin d’Octobre – une escale qui avait été très brève lors de notre premier tour du monde sur Moby, car nous étions en plein mois de février!

Nous visons Formentera, et arrivons au mouillage de Cala Saona quelques minutes avant un grain. La mer fume, nous filons sur mer plate sous le vent d’Espalmador à 15 noeuds et laissons tomber l’ancre quelques minutes avant un grain de pluie torrentielle : 

de quoi remplir les gourdes et carafes d’eau bien pure.  

Puis le rayon de soleil arrive, l’eau est bel et bien turquoise.

Le lendemain, le vent est favorable à faire route sur Gibraltar et même à le franchir!

Nous essuyons quelques grains en chemin, 

faisons route de nuit sous une lune bienveillante, 

longeons les côtes du sud de l’Espagne  constellées de serres.

A l’approche de Gibraltar, le soleil se couche, 

et c’est de nuit que nous franchissons le détroit.

Cela fait 3 fois que je passe devant avec le petit regret de ne pas m’arrêter pour visiter : nous avons hâte d’arriver aux Canaries, pour y trouver mer chaude et soleil, et de belles conditions pour naviguer en planche et en wingfoil. 

Nous voilà dans l'Atlantique

Ca y est, nous voilà dans l’Atlantique, avec des conditions assez fantastiques : Saga glisse et fait régulièrement des pointes à en surf à 14-15 noeuds, et plus!

 Anna nous fait des crêpes alors que nous surfons une longue houle à 17 noeuds.

Nous croisons quelques cargos en route. Nous devrions arriver aux Canaries dans 3 jours.