tahaa
juillet 2022
Rendez-vous à Tahaa
Nous avons rendez-vous à Tahaa pour 4 jours de festivités organisées par le GLYWO. C’est la première fois sur le rallye que nous allons être tous regroupés en 3 flotilles de 6 à 8 bateaux pour un programme dense : visites ou excursions dans les îles en matinée, petites navigations dans l’après midi pour des sauts de puces autour de Tahaa, et repas le soir.
Nous nous réjouissons de revoir des bateaux que nous ne croisons pas souvent, car depuis que nous avons rejoint le Glywo à Tenerife aux Canaries, nous naviguons plutôt par petits groupe de 2 à 4 bateaux maximum; ce rallye est en effet très libre dans son programme et c’est ça qui nous plait.
Nous avons des rendez-vous techniques tous les 6 mois (Martinique en janvier, Tahiti en juin, et prochainement Nouvelle-Zélande début 2023) dans des marinas avec les équipes techniques du groupe Grand Large Yachting (Outremer, Allure, Garcia ou RM) qui font venir 2 à 3 techniciens et organisent aussi pour nous d’autres rendez-vous avec des professionnels sur place si nécessaire.
Le reste du temps, les navigations sont libres, avec bien sûr quelques départ en flotille pour les grandes traversées, comme le regroupement à Tenerife en octobre pour le départ en transat. Dans la pratique, les petites traversées s’organisent souvent par petits « paquets » de bateaux qui ont des affinités, le même programme, ou simplement les même vitesses. Dans notre groupe de 22 bateaux, se cotoyent une quinzaine de catamarans Outremer, assez rapides comme le notre, qui gagnent 200 à 250 NM de moyenne par jour en traversée d’alizé, là où les monocoques de 12 à 15 mètres font entre 150 et 200NM par 24h.
Les voyages et circuits organisé, ce n’est vraiment pas ce que nous recherchons, mais là, nous sommes en très bonne compagnie entre amis de bateaux, et nous nous plions au programme qui s’annonce très sympa!
En particulier, notre flotille de 8 bateaux s’annonce animée : nous y avons regroupé tous les bateaux avec enfants, Saga et Vitia bien sûr, mes aussi Chaps et Fou de Bassan qui accueillent leurs petits-enfants pour l’été! Il y aura donc de la marmaille : 9 enfants entre 3 et 13 ans.
Notre remier rendez-vous est à Tahaa, au motu dit du « jardin de corail ».
Ce hoa (bras de mer entre deux motus) est très connu pour son snorkeling : une densité et une variété de poisson importante.
Nous y avions fait un tour en 2016 sur Moby et avons hâte de voir si c’est toujours aussi beau!
Je m’applique à recenser tous les variétés de poissons-papillons différentes. La vie marine y est intense, mais les coraux se sont encore dégradés depuis 2016. beaucoup sont morts, et les algues s’installent. Le constat est le même partout, dans les lagons, le corail se meurt : surchauffe de l’eau ou plutôt suractivité humaine, due aux construction, pollution de l’eau, vibration des moteurs : tout cela concourt à la mort du corail.
Le soir, nous avons rdv sur la plage pour un Potluck : j’aime le concept de « Bring and share » des anglos-saxons où chacun apporte un ou deux plats, dans le partage.
Ce soir-là, le feu, alimenté par les enfants avec les palmes et bourres de cocos, est intense.
Le cadre est grandiose le matin au réveil ; nous avons vue directe sur Bora-Bora, avec son “skyline” si pittoresques.

Randonnée à Tahaa
Nous avons rdv à terre au pour une longue rando et couper l’île de Tahaa en deux via un col.
Nous commençons par nous rendre de l’autre côté de l’île dans la benne du pick-up : les enfants adooorent!

Le paysage n’est pas spécialement grandiose, mais marcher fait un bien fou!
En chemin, nous croisons toutes sortes de sujets d’intéret : des séchoirs à coprah, de belles fleurs, des plants de vanille, des calebasses, anciennement utilisées comme contenant comme récipient pour les liquides (gourde, bol, vase…)
D’autres paysages sont plus tristes, comme ce vallon défriché au bulldozer : une future plantation d’ananas, morne paysage qui passera bientôt en monoculture. Quid des sécheresses à venir, des arrosages nécessaires? Arrivés en haut du col, la vue est panoramique sur cette ile en forme de main, avec de grandes échancrures
En haut, c’est la pause réconfort pour tout le monde! Avec barres de céréales et fruits de l’arbre à carambole. Nous redescendons dans la gadoue. Les vaches sont bien propres par contre! Plus que nos mollets!
Uturoa, village et port principal de Raiatea
En début d’après-midi, nous bougeons vers le mouillage de l’ilot Artificiel devant le village d’Uturoa à Raiatea. Les îles de Tahaa et Raiatea sont soeurs, et partagent le même lagon, comme deux siamoises.

Le temps est très très maussade, et nous appareillons sous la bruine. Un petit rayon de soleil nous permet de terminer cette courte navigation et de mouiller en sécurité sur le banc de sable.
Par contre, en fin de journée, alors que nous avons rdv pour diner au village, des trombes d’eau s’abattent sur nous dès 16H30…. Or nous voulions faire le trajet en annexe de jour : il y a un mille et demi à faire, et une petite passe à négocier entre le motu Artificiel et le récif…. Nous préférerions le faire de jour… Mais non, à 18h, c’est toujours la pluie, alors on se lance, en vestes de mer!
Le lendemain, changement de paysage : nous avons rdv à Uturoa pour un grand circuit en bus qui nous mènera au jardin botanique d’abord, puis au célèbre Maraé de Taputapuatea.
Jardin botanique de Raiatea
Au jardin, la guide nous montre comment tatouer nos vêtements grâce aux spores des fougères.
Elle nous fait découvrir de nombreuses plantes, comme cette fleur-Feu d’artifice, cet arbre un ylang-ylang, bien connu en parfumerie, aux fleurs très odorante ou la queue de chat dont les petits raffolent. et de nombreuses plantes ornementales que l’on retrouve chez le fleuriste comme les strellizia, les pinces de crabe ou cette splendide rose de corail.
Nous continuons la ballade le long de la rivière et dans un petit morceau de forte primaire
Puis nous quittons le jardin, passons par la vallée la plus cultivée de Raiatea, un véritable verger, et une terre nourricière, cultivé depuis des siècles

Le Marae international de Taputapuatea
Prochaine escale : le marae de Taputapuatea : c’est LE marae le plus important et le plus célèbre de Polynésie.
Il pleut encore des cordes, les enfants s’amusent avec les parapluie qu’on leur a prêtés.

Un Marae est un espace culturel, politique, religieux.
Concrètement : il s’agit d’une plate-forme de pierre, comme une cour pavée, rehaussée d’une plate-forme rectangulaire.

Construits et utilisés ente les 14 et 17ème siècles par les premiers habitants des îles de Polynésie, ils connaissent un renouveau historique, grâce aux fouilles archéologiques qui les mettent en lumière, un renouveau culturel grâce aux troupes de danses qui les habitent leurs spectacle, politique aussi grâce à la réapropriation qui a lieu en ce moment par les peuples de Polynésie.
Ce qui est incroyable c‘est que le jour de notre passage, le site reçoit la visite de la famille royale maorie de Nouvelle-Zélande : une trentaine de personnes qui viennent tous les ans ou presque commemorer les grandes traversées de leurs peuples, et se recueillir sur le Marae central de Polynésie
La pluie finit par s’arrêter…. et le groupe arrive, accueillie par une conque par un habitant de Tahaa qui depuis quelques années célèbre les rites. Comme les grands prêtres d’autrefois.
Sur cette plate-forme en pierre, l’on célébrait toutes sortes de rites, du plus modeste ( chaque maison à l’époque dispose d’un petit mara), au plus grand-chaque : mais celui de Raiatea est unique : c’est LE marae principal de Polynésie, inscrit au patrimoine mondiale de l’Humanité.
Le marae de Taputapuatea fut le centre du rayonnement culturel et politique des polynésiens, au centre d’u triangle entre Hawai, la Nouvelle-Zélande et l’ile de Pâques.
lL est aussi le centre de toutes les grandes explorations de conquête en pirogue, que les polynésiens sillonnaient, habiles navigateurs.
Sur le site, plusieurs espaces sacrés :
- un marae où l’on intronisait les souverains,
- un autre où ce sont les cadets, les navigateurs destinés aux grande navigations inter-îles (les échanges étaient fréqunets entre les îles), que l’on célébrait,
- la plage aussi là d’ou partainent les pirogues d’exploration et là ou elles revenaient,
- la passe sacré » de te-ava-m’o’a. et le Grand Marae : lieu le plus divin.
Plus tard, nous entendrons des chants polyphoniques traditionnels, puis de la musique de style hawaiens, avec des guitares.
Je laisse se recueillir et vais voir les autres marae, notamment celui des cadets navigateurs, près de la plage.
Bienvenue Victor!
L’après-midi-même, nous allons à l’aéroport accueillir notre fils Victor qui vient d’arriver d’Europe! Il est étudiant à l’Estaca (une école d’ingénieur spécialisée dans les transports, et notamment l’aéronautique), et passe en deuxième année de prépa intégrée. Bonheur intense pour nous quatre de l’avoir à bord, pour des vacances bien méritées après 1 an d’études exigentes.

C’est aussi la fête pour les enfants : la petite bande a entre 3 et 13 ans, ils sont à l’apéro et jouent tous ensemble aux cartes! Les enfants de bateau n’ont aucun mal à socialiser, ils ont l’habitude de jouer avec plus grands et plus petits d’entre eux.

Tour de Tahaa en "char à banc"


Nous écoutons notre hôte avec attention, il nous explique la fertilisation la culture, les différentes sorte de vanille et aussi bien sûr les différentes manières de l’utiliser, elle est tellement aromatique qu’un petit tronçon suffit à parfumer un plat :

Comment ensuite la conserver : on met le reste de la vanille dans un pot que l’on remplit de rhum.


C’est le seule endroit au monde où elle se reproduit naturellement, grâce à l’abeille Mellipona, une abeille sans dard, qu’on ne retrouve nulle part ailleurs : c’est pourquoi que partout dans le monde, les cultivateurs de vanille doivent polliniser … à la main! c’est fastidieux et surtout, il ne faut par rater l’ouverture de la fleur, qui a lieu plutôt en hiver (entre juillet et novembre)… et une seule fois. Le fruit mature environs 8 mois après.
Un plant donne environ 1 kg par an, et pousse pendant 50 ans.


Ferme perlière de Tahaa

les enfants sont très attentifs aux explications de notre hôtesse.


il faut ensemencer une nacre (ici en polynésie, ce sont des huitres de variété Pinctada Magaritifera, ) avec un nucléus (une sphère taillée dans un coquillage spécial, le Unio du Mississipi) ,


On attend encore 6 mois, que la nacre recouvre le corps étranger.
ET pour obtenir des perles plus grosses, il suffit d’introduire, au moment du retrait de la première parle, un nucleus de la même taille que la première parle extraite : ni vu ni connu, la nacre continue son travail et va la recouvrir de la belle substance nacrée.
L’opérateur ouvre les huitres, vérifie la qualité de la perle, il y à 30 à 40% de déchet, car les critères sont strictes, surtout en ce qui concerne la rondeur de la perle.

Quelques unes seront tout de même mises de côté, car certaines perles irrégulières sont commercialement intéressantes, les Keshi notamment, qui se sont formées sans noyau, et sont donc tarabiscotées, mais parfois pleines d’éclat, et d’autres presque rondes, en forme de poire, de bouton, cerclées, ou avec un défaut rigolo –



dans l’artisanat pour les coquilles,

et aussi mangées : je me régale du le korori, c’est le pied de la nacre, et délicieux, notamment en tartare ou en carpaccio, qui se rapproche en gout de la coquille St-Jacques, en plus ferme et croquant.



Les perles prennent la couleur du morceau d’adn prélevé : la plupart seront grises, mais avec des reflets verts, roses ou violets, plus rarement bleutés, certaines tireront vers le jaune d’or, le gris clair ou le gros très foncé : c’est là le charme des perles de Tahiti!
Et pour la clareté, c’est la profondeur qui fait la différence : plus l’huitre est cultivée profond, plus la perle va être foncée, et plus en surface, plus elle va être claire. Pour la couleur, les recherches sont toujours en cours, c’est assez aléatoire…

L’industrie perlière est en crise à Tahiti et dans les îles, car la concurrence est grande, de la Chine notamment avec des prix cassés. La perle de culture est devenue un bien de consommation. et perd de sa valeur. Ici les perles valent entre quelques euros pour les moins belles, à quelques dizaines d’euro pour les plus belles.
Les perles exceptionnelles atteignent en valeur quelques centaine ou milliers d’Euros, mais c’est rare. Aussi, les perles moches doivent être détruites : quel dommage, moi je les aime bien! Sachant qu’elles représente 30 à 40% de la production, quel gâchis! elles pourraient très bien servir dans l’artisanat, et s’apeller autrement que « perles ».

Dans les lagons, les exploitations de perle se remarquent : par les « stations », ces lignes fermées à leurs deux extrémités par des bouées qui parfois flottent en surface, mais parfois sont coulées…. Sous la surface, les huitres en culture. Nous en avons beaucoup vu aux Gambier!

La nacre est utilisée depuis des centaines d’années par les polynésiens, pour fabriquer différents objets pratiques (des hameçons), ou d’ornement : colliers, plastrons, boutons etc.. Elle faisait même l’objet d’importantes exportations entre le milieu du XIX eme siècle et le milieu du XX ème.
A son apogée, l’industrie perlière en Polynésie c’est 5000 emplois, 800 fermes dans 30 îles ou atolls, initialement aux Tuamotu et Gambier.

Les panneaux d’explication ci-dessus proviennent du musée du coquillage de Huahine : le Motu TResor, tenu par un passionné. Mervi à lui!
Nous repartons très instruits, avec aussi quelques trésors : rien de la boutique car Anna a déjà fait son shopping à Gambier et s’est offert une perle avec son argent de poche. Mais nous achetons du Korori, et avons des idées ; les enfants se lancent à poncer la coquille trouvée sous l’eau à Gambier, pour en faire un vide-poche.

Nous terminons notre tour de l’île, avec un stop au belvédere pour la vue, puis retour au bateau!


rassemblement du GLYWO
Chouette cliché qui montre les trois outremer 55, Akaroa, Great Circle et Saga.

Notre flotille de 8 bateaux : Great Circle, Akaroa (des OUtremer 55), Endless Joy (OU45), Vitia, (Ou5X), Inky Blue (OU51) CHaps et Fou de Bassan (Allures 45 et 51),

Nous sommes bientôt rejoints par toute la flotte qui arrive pour la fête!



Au loin, Raiatea.

Soirée au Motu Ceran

Quand aux musiciens du soir! MERCI à eux
plus tard, nous aurons droit aux démonstrations de paréos, très instructif, ça donne des idées
De grosses houles et pluies sont attendues les jours qui viennent, qui vont mettre les îles sous le vent en alerte rouge, aussi décidons-nous de rester sur place. Le mouillage est très abrité par la barrière de corail.

Certains auront l’idée d’aller s’abriter dans les échancrures de l’île, mais ces mouillage profonds de fond de vase, un peu plus abrités du vent et du courant, sont finalement de moins bonne tenue que les fond de sable corallien : mieux vaut être très exposé à 35 noeuds de vent bien abrité derrière la barrière de corail, qu’avec moins de vent dans profond et sur fond de vase : certains chasseront avec leur ancre, et un malheureux voilier que nous ne connaissons pas, va malheureusement finir à la côte.
Seul inconvénient de ces conditions, il va être difficile de mettre l’annexe à l’eau : pas grave nous allons vivre en autarcie, et profiter du wingfoil!
Wingfoil à fond pendant 3 jours
Victor en particulier se régale : il n’a pas pu faire de wingfoil depuis très longtemps, pris à Laval par ses études!






Navigation père et fils

Quelques bateaux du Glywo et en particulier les non-européens doivent bientôt quitter les eaux polynésiennes : ils ont droitde séjourner 3 mois ce qui est peu pour visiter les Marquises, les Tuamotu et les iles sous le vent!

En comparaison, Saga restera 5 mois et nous les retrouverons à Fiji dans 2 mois.

Après Loïc et Victor sur l’eau c’est au tour d’Arthur et moi : mère et fils! je m’essaie au jibe, pas facile! Arthur est bien plus fort et plus à l’aise que moi…
Un cata-école est aussi là, avec ses kitesurfers, ce qui crée une bonne ambiance sur l’eau.
Dans les grains, nous récupérons l’eau de pluie : c’est la meilleure en goût!

Nous varions les navigations tandemavec nos deux ailes de 3m2, et nous nous relayons. Ici les frangins! Ils font de super progrès tous les deux : il faut dire qu’Arthur a dépassé son grand frère dans les manoeuvres. Victor est le plus assidu sur l’eau, il sait qu’il a un mois pour profiter à fond!
Beaucoup se désolent de ce temps maussade, en particulier l’organisation du GLTWO qui a eu du mal à faire de belles images avec un temps vraiment très moche depuis 5 jours.
Nous on s’amuse, c’est l’avantage des sports de glisse, toutes les conditions sont bonne pour nous : au-delà à de 15 noeuds, c’est le wingfoil, entre 5 et 15 noeuds, la windsurfer, et par moins de 5 noeuds, le surf ou le Stand Up Paddle. Et bien sûr, par vent faible, les snorkeling!!!
Nos amis et voisins de Vitia progressent bien en kitesurf aussi : ici Maxime qui remonte enfin au vent. Il est autonome depuis son bateau.

Un rare rayon de soleil illumine le ciel d’un arc en ciel

le reste du temps, ca fume!!!


Je profite aussi des ces journées tranquilles sans pouvoir aller à terre (mettre l’annexe à l’eau serait un challenge…), pour peaufiner notre bidon de survie : en plus de notre radeau de sauvetage, nous avons prévu 2 bidons qui restent à poste dans le cockpit
- L’un technique avec une VHF, un téléphone satellite portable, du fil à pêche, des couteaux, etc..
- L’autre tout aussi utile : une trousse à pharmacie, de la vraie nourriture, de la crème solaire…
- Nous avons aussi des combinaisons de survie facilement accessibles.
Le temps se remet au beau, et le vent est -un peu- moins fort.

Les garçons peaufinent leur jibes
C’est technique, et je les filme avec en tête de regarder leurs vidéos pour moi-même progresser!
Quel ballet magnifique! je prend ainsi des leçons avec mon fiston Victor, et avec mon mari!
Les paysages sont sublimes, de près comme de loin : avec au loin, Raiatea

Casse-tête et quipropos en Polynésie sur les mouillages interdits/autorisés...
Nous avons décidé de quitter Tahaa, et de zapper Raiatea, que nous avons visitée par la terre. Officiellement il est en effet interdit de mouiller autour de Raiatea – les interdictions se multiplient aux îles sous le vent et aux îles du Vent, et semblent mal dimensionnées au nombre de bateaux qui sillonnent la Polynésie. Mais le plus incongru c’est que…., elle ne sont pas appliquées. En effet, nous avons vu plusieurs bateaux braver cette « interdiction » et mouiller pour 24h ou plus autour de Raiatea, sans que personne ne vienne rien dire-y compris les nombreux catamarans de charter basés à …. Raiatea

Pour notre part cette situation d’interdictions peu et mal appliquées – similaire à Moorea, Tahiti, et bientôt à Huahine, semble un peu absurde et ne nous met pas très à l’aise. Le fait est qu’il y a énormément de bateaux, beaucoup plus qu’en 2016 avec Moby.
- toujours plus de bateaux “papeetisés”, c’est à dire qui ont payé l’octroi et peuvent rester autant qu’ils le souhaitent en Polynésie.
- nombreux bateaux de charter, en particulier à Bora-Bora
- Et toujours plus nombreux également les bateaux de grand voyage comme le notre. Il semble aussi y avoir de plus en plus de ces bateaux européens à profiter des 24 mois prévus par la réglementation : en effet, la zone est quasi exempte de cyclones, et finalement, on peut naviguer toute l’année dans ce grand archipel, en particulier aux Marquises, aux Gambier et aux Australes.
Les deux seules îles ou la règlementation est claire sont finalement :
- Bora-Bora qui a choisi une solution radicale : interdire complètement tous les mouillage (sauf un, devant l’aéroport), et propose une centaine de bouées réparties en 5 lieux différents. En pratique, la réglementation est respectée, mais finalement, 100 bouées c’est trop peu et certaines zones très demandées – comme le mouillage du yacht Club, qui permet de faire ses courses et sa clearance en gendarmerie, est très souvent plein.
- Tahaa, ou ‘on peut mouiller ou l’on veut.
Quand à Moorea, le PGEM n’est pas appliqué (voir l’article sur Moorea)
La route classique voudrait que nous continuions vers l’ouest, Bora-Bora puis Maupiti, mais d’excellentes conditions inhabituelles (du vent de nord, ça arrive une fois par mois en moyenne) nous permettraient de retourner aux Tuamotu pendant 10-15 jours et de nous poser à Hirifa – super spot de kitesurf et wingfoil- pour profiter de l’alizé soutenu qui va y souffler pour les 10-15 jours à venir.
Or, la météo aux îles sous le vent s’annonce particulièrement maussade avec beaucoup de pluie, alors qu’aux Tuamotu, nous aurons du vent ET du soleil!
Banco, nous partons pour une navigation de 330 NM.

Escale avitaillement à Uturoa
Un petit stop à s’impose au marché,

un autre au ponton-carburant,

oh, voici le trimaran à moteurs de Kersauzon que nous retrouvons ici! Construit et conçu dans le années 90 pour suivre les courses au large en Europe, il semble désormais voguer pour le compte des croisières de Ponant.

Bye-Bye Uturo, petite ville animée de Raiatea.

Quelques milles encore dans le lagon, puis la passe, nous partons en mer et arriverons à Fakarava dans moins de 2 jours!
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