Distante d’une quinzaine  de milles nautiques de St-Martin, St-Barth nous tend les bras pour un peu de dépaysement, en ces fêtes de fin d’année. Nous sommes depuis 2 semaines déjà à St-Martin et changer d’air nous fera du bien. Avec les arrivées et départs de nos visiteurs, – notre fils Victor pour 8 jours, puis mon frère et enfin notre ami Marc – un séjour à Anguilla semble fort compromis, car les conditions d’entrée sont compliquées. En plus des traditionnels tests covid avant et après l’entrée sur le territoire, une visite du médecin et local et 48h à 72h d’attente à Road Harbour avant d’être admis – ou pas, car c’est à la tête du client… –  mes parents en feront les frais quelques semaines plus tard et seront refoulés sans raison alors que leur dossier est complet. Décidément, voyager en temps de Covid devient bien difficile. Exit l’insouciance avec laquelle il était jadis possible de caboter d’île en île, quand les formalités n’étaient que des … formalités. 

La nouveauté, entre St-Martin et St-Barth, et alors que l’épidémie de Covid s’enflamme dans les îles, pas de test anti-génique heureusement, mais tout de même des formalités d’entrée et de sortie à effectuer pour tout l’équipage, dont Loïc s’accommode. Nous ferons en tout 3 aller-retour entre St-Martin et St-Barth.  Et donc 3 visites à la capitainerie de Gustavia, et 3 à St-Martin également…

24 décembre après-midi : nous venons tout juste de récupérer Victor et Anaïs à l’aéroport de Juliana,

et nous voilà quelques heures plus tard à zigzaguer entre les mega yacht, tous plus démesurés les uns que les autres; Ancrés dans la rade de Gustavia, ils sont au rdv des milliardaires, qui privilégient St-Bath pendant les fêtes de fin d’année.

Nous voilà entourés de dizaines de mega-yachts….

Nous nous amusons à détailler leurs équipements, et faisons des recherches sur internet pour connaitre leurs propriétaires, chantier de fabrication, historique…

POWER PLAY, le plus utilitaire, avec son héliport et hangar à hélico

RISING SUN, celui qui possède le plus de baies vitrées

Le plus ancien : CHRISTINA O est l’ancien yacht d’Onassis. 

Il semble avoir subi un léger refit et possède des antennes de communication dernier cri.

MAGNET : le look le plus « fonctionnel » : cette coque catamaran ne brille pas par son élégance. Mais il a une très grande autonomie, pour traverser les océans pour son propriétaire basé entre Miami et New-York!

OLIVIA O : la proue la plus étrange, propriété d’un milliardaire israélien. C’est le premier super-yacht construit par Ulstein Wertf, un chantier norvegien spécialisé dans le offshor pétrolier. 

EXCELLENCE : les étraves les plus inversées. 

Tous semblent conçus comme une escalade vers toujours plus d’originalité. Côté équipement et joujoux du bord,  c’est la même tendance :

LE GRAND BLEU  gagne haut la main avec son voilier de 15m embarqué à bord …

Nous nous arrêtons à Colombier, une très belle plage sauvage de l’île, accessible à terre seulement à pied par un chemin .

On y croise sous l’eau beaucoup de tortues, des requins nourrice, des barracudas. 

C’est là que nous fêtons les anniversaire d’Anaïs qui est du 30 décembre et de Victor, né un 28 novembre et que nous n’avons pas pu célébrer ensemble : ils ont tous les deux 18 ans!

Puis nous rejoignons la plage de Gouvernor, au soleil couchant. 

Nous sommes seuls au mouillage. La scène est immortalisée par des image aériennes de l’émission 50) Insider filmée ce matin-là, consacrée au réveillon de fin d’année à St-Barth. Puis diffusée quelques jours plus tard pour le réveillon. Nous avons la surprise de voir une belle vue aérienne de la baie, avec Saga, seul au mouillage.

Les garçons, les frangins s’éclatent au skimboard.

C’est vrai que le matin-même, sur la plage vers 8h, je remarque un petit groupe au comportement étrange : un photographe, un couple qui s’élance tout habillé dans l’eau, une femme bijoutée à l’extreme : c’est un reportage  un shooting photo à St-Barth pour une marque de bijoux, avec son fondateur et un mannequin qui porte sur elle des tonnes de sautoirs. Nous les retrouvons plus tard dans l’émission!

J’ai le plaisir aussi de retrouver mon filleul Elliot, étudiant chez Vatel-Lyon, actuellement en stage dans un des palace de l’île. Il nous raconte la vie de l’hôtel, le sort des saisonniers, et l’ambiance particulière de cette île colonisée quelques semaines par an par les people. 

Plus tard, nous retournons à Gustavia pour un peu de lèche vitrine… La librairie est pas mal achalandée. Et les boutiques de luxe pullulent sur les quais. 

Les designers ne savent plus quoi inventer pour provoquer l’acte d’achat Comme ici cette combinaison en neoprène Hermès. 

Le soir venu, les yacht, mais aussi la mairie se parent de lumières, c’est féérique

Nous sommes revenus à Gustavia pour réveillonner car le feu d’artifice y est apparemment l’un des grands moments de l’année . Notre spot préféré, après toutes ces années, c’est de mouiller cul aux Gros Ilets, ces roches qui offrent un joli snorkeling. Et une plongée intéressante également, sur les vestiges d’une épave, dans le Nord-Est des îlôts : malheureusement, elle est située à toucher les bouées du chenal, et donc assez dangereuse eu égard au traffic. 

La rade est bondée de bateaux à l’ancre, on peut avancer le chiffre de plusieurs centaines…

Effectivement, à minuit, toutes les cornes de brume résonnent, et les feux d’artifice tonnent, sur la maison du Gouveneur, mais aussi à St-Jean où siège l’Eden Roc, le célèbre palace. Le Spectacle est magnifique, pas tant pour le feu, qui reste un enchantement enfantin sous le charme duquel je tombe à tous les coups, mais surtout pour la cadre : la rade de Gustavia, avec ses anciens batiments, son promontoire duquel est lancé le feu, et ses centaines de bateaux à l’ancre, c’est féérique.

Vers 1h du matin, après avoir célébré la nouvelle année, nous prend l’envie d’aller faire un tour au port, faire nos curieux en somme. Nous prenons l’annexe, pour voir les mega-yachts à quai, les fêtes en cours, l’ambiance à terre, festive, et mélangée . Globalement, l’ambiance est glamour, même si les robes à paillettes côtoient les shorts, et  les savates se mêlent aux escarpins. 

Sur Vava, le yacht d’Ernestoe Bertarelli, ancré cul au quai de déchargement : les robes longues et les smokings se pressent, encadrées par du personnel de sécurité : il s’agit de l’after de la grande fête organisée par Jeff Besos à l’Eden Roc, en faveur de l’Unesco, à 20 000$ le couvert. 

le 1er janvier, nous allons à terre nous balader à Gustavia. 

La fête est finie, on reconnait à peine Vava, le yacht de Bertarelli sur lequel la fête battait son plein hier.

Les quais sont très calmes. 

Tout est fermé et c’est agréable de déambuler dans les rues aux boutiques fermées, lendemain de fête.

Du côté des yachts, c’est beaucoup plus calme qu’hier soir…

Pour fêter ce 1er janvier, je sors le bilig qui nous accompagne autour du monde, notre touche bretonne à nous! 

Nous y faisons régulièrement des crêpes ou des pancakes pour le petit dej, des repas de crêpes blé noir aussi. Car je sais que finalement, le blé noir n’est pas si difficile à trouver ; dans toutes les îles françaises, grâce à la diaspora des bretons du monde, nombreux à s’être expatriés… Antilles, Marquises,Tahiti, Nouvelle-Calédonie, Réunion, Maurice, … il faudra que je refasse mes stocks. 

Loïc nous invente une nouvelle recette de crêpes, couleur locale, au ti-punch! Crêpe blé noir, beurre, sucre muscovado, citron vert et une lichette de rhum – j’aurais aimé la flamber, mais en bateau, cela n’est pas vraiment raisonnable….?

Puis  nous nous lançons dans un tour de l’île à la voile, pour découvrir d’autres paysages.

Ici, la plages des Salines, qui jouxte Gooverneur. 

L’anse de Grand Fond, puis l’Anse Lorient et son spot de surf/kitesurf, la baie de St-Jean et l’emblématique hotel Eden Roc, en enfin l’anse des Flamands avec l’hotel Cheval Blanc . 

Loïc prend beaucoup de plaisir sur ce tour de l’île à la voile, sur les traces de la Bucket, célèbre régate qui prend place tous les ans à St-Barth, et dont le parcours.. est justement le tour de l’île. Informelle au départ, cette régate est devenu le rendez-vous de la jet-set et des superyachts, à la voile pour le coup, essentiellement basés à Antigua l’hiver. 

Nous  retournons nous abriter Fourchue, petit ilot isolé que nous n’avons encore jamais exploré. 

Le site est très sauvage. Nous en profitons pour immortaliser quelques clichés de famille sous l’eau : pas facile de cadrer tout le monde ensemble! 

les poissons y sont en effet assez variés, et nous sortons notre Go-pro que nous commençons à apprivoiser.

Le cadre est très sauvage, et nos voisins de mouillage très élégants. 

Le lendemain, nous rentrons à St_Martin déposer mon frère et son amie, et récupérer Marc : nous resterons à St_martin pour un programme de perfectionnement en wingfoil