Kadavu, Fiji
octobre 2022Arrivée par le Great Astrolabe Reef
Elle est aussi adossée à un système récifaire très étendu : le « Great Astrolabe Reef », qui forme une barrière corallienne abritant encore d’autres petites îles. Depuis que nous sommes entrés à Fiji, nous rêvons d’explorer cette grande île et ses récifs.
Pourtant la météo, favorable pour y faire route depuis Suva, va nous donner du fil à retordre : orages, pluies diluviennes, vent très variable, et une forte houle de sud. C’est difficile de profiter pleinement des mouillages, et des snorkeling, dont les sites sont assez éloignés des bons mouillages, eux-même peu nombreux étant donné la météo….
Ce séjour que nous imaginions tout en explorations sous-marines, petites plages et randonnées forestières sera tout autre!…
Nous arrivons à Kadavu par le nord, et le « Great Astrolabe Reef » qui protège plusieurs petites îles que nous passons malheureusement vite, désireux de trouver un bon mouillage pour la nuit : des orages sont en effet attendus. Il nous font donc trouver un bon abri avec de l’eau à courir et possibilité d’éviter à 360°.
Nous allons finalement trouver une baie où nous pourrons mettre suffisamment de chaine et éviter à 360°, devant un petit village de l’île d’Ono. Nous prenons plus d’une heure pour tester différents mouillages, sans grande conviction, et finissons dans cette baie un peu austère, qui ne nous donne accès ni à une jolie plage, ni à un bon snorkeling, mais qui offre l’avantage d’être bien abritée. Il est 16h, ouf, nous arrivons juste à temps. Dans quelques minutes la pluie va tomber et la visibilité sera très médiocre.
Sevusevu au village de Naqara, Ono Island
Nous descendons à terre pour le « sevusevu », ce qui nous occuper pas loin d’une heure : en effet, les chefs sont en réunion mensuelle de villages et de communauté et pas disponibles. Il nous faut attendre, en compagnie d’une jeune femme fort courtoise, sans doute l’une de leurs parente, qui parle très bien anglais et avec qui nous échangeons agréablement ; elle va nous apprendre un peu plus sur l’île de Kadavu et ses petites îles associées, dont Ono, la plus grande, où nous sommes ce soir.
Nous voilà devant un petit village paisible
Nous passons une nuit agitée entre orages et vent qui tourne, mais bien à l’abri, ouf!
Le lendemain, nous décidons de ne pas aller plus loin dans l’exploration du récif et des petites îles, mais de faire route vers Kandavu, la Grand île, et son village principal.
Les abords de Kadavu son assez impressionnants, entre forêts, caldeiras, et vallons déchiquetés.
Vunisea, port principal de Kadavu
La baie principale de Vunisea est bien abritée, et inexplicablement très animée… Nous nous demandons d’où vient tout ce monde, ces va-et-viens en barques, chargées de familles entières avec des enfants, de groupes de jeunes excités…
Plus loin dans le village, des sons nous parviennent derrière des bâches, musiques et voix fortes sur haut parleur-mais que se passe-t-il sur cette île? Un festival peut-être?
Nous allons nous balader en fin de journée : pas de sentier, mais des routes de terre, le long de la plage et de la piste de l’aéroport.
Nous finissons par découvrir d’où vient tout ce monde : a lieu pendant ce grand week-end de 4 jours un tournoi national de Rugby à 7, avec pas moins de 50 équipes des 4 coins de l’archipel de Fiji!
Equipes masculines essentiellement, mais aussi une dizaine d’équipes féminines, et aussi des joueuses de Net ball. Ce sport est curieusement très populaire dans les pays du Commonwealth (Grande-Bretagne, Australie, Canada…)-mais nulle part ailleurs dans le monde, et n’est pratiqué que par les filles, jamais par les garçons! Les règles sont un dérivé du basket-ball : deux équipes de 7 joueuses doivent parquer des paniers, mais ne peuvent se déplacer avec la balle dans les mains.
Nous irons demain assister à quelques matchs du tournoi!
Sur les les terrains de sport, comme dans les écoles, nous découvrons que le volley est un sport très populaire ici à Fiji, mais pas autant que le Rugby!
Tournoi de Rugby à 7!
Le lendemain matin, dès 7h, des bateaux affluent au village, pour assister et supporter les équipes qui jouent de 8h à 17h. Tous sont logés chez l’habitant, ou dans les maisons communes des villages, car il n’y a pas d’hotel à Kadavu. Pas d’école ce matin pour les Saga, car il y a match!
autour du terrain, des ball-boy ramassent les ballons, dont certains atterrissent sur la plage juste derrière.
Sur les côtés, c’est la foire gastronomique : partout des échoppes de vente à emporter, et au milieu, les équipes qui s’échauffent.
C’est un sport très physique, et l’échauffement est essentiel!
Les matchs s’enchainent rapidement ; chaque match dure 15mn, de deux mi-temps de 7mn max, avec 2mn de pause entre deux mi-temps pour changer de terrain.
En plus, le jeu est très rapide, sans arrêts de jeu, et les joueurs courent beaucoup : le terrain a la même taille que pour le rugby à 15! Deux fois moins de joueurs, donc plus de possibilité de courir. C’est un sport vraiment spectaculaire et très rythmé!
pour moi qui découvre le rugby, c’est un vrai plaisir : là, c’est un essai est marqué!
là, une mêlée à 6
et chez les filles, ça joue aussi très bien! Essai marqué
Clap de fin pour nous à Kadavu! Ce fut une belle surprise que cette immersion en terre de rugby : un peu plus tôt en septembre les championnats du monde de rugby 7s ont eu lieu à Cape Town, sacrant encre une fois les Fijiens!
Nous avons aussi fait une belle rencontre, celle de l’équipe de Suva, qui nous a accueillis, et nous patiemment expliqué les règles, donné le calendrier des équipes, montrés les joueurs…
Décidément, ce petit séjour à Kadavu aura été fort différent de ce à quoi nous nous attendions! C’est aussi pour cela que nous aimons le voyage, pour ses surprises, et les détours inattendus que prend notre chemin, contraint par la météo et les réalités du terrain.
Cap sur les Yasawas et Mamanucas, archipels plus touristiques de Fiji, que nous avions explorés avec minutie sur Moby!
Bonne et heureuse année 2023, plein de belles navigations et de beaux récits en perspective !