Toau

mai 2022
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Arrivée à Toau par la passe Otugi

La passe Otugi est dans nos esprits depuis de longues années. Nous connaissons sa réputation de richesse des fonds sous-marins. Autre particularités : à l’extérieur de la passe, des courants descendants aspirent les plongeurs dans les profondeurs.

C’est aussi là qu’a tristement disparu il y a quelques années Laurent Bourgnon, qui y plongeait seul.

Notre envie est d’aller y explorer la passe en snorkeling, afin de vérifier sa réputation.

La météo est pour nous idéale. Et nous ne sommes pas tout seuls!

Là encore, nous franchissons la passe à la voile. Les trois bateaux devant nous vont vers le nord. 

Plusieurs mouillages sont possible : au nord de la passe, c’est là que sont plusieurs bateaux déjà, près de l’ancien village,
ou au sud, sur corps-mort, devant les plages. Ces deux spots sont à notre goût trop éloignés de la passe que nous souhaitons explorer en snorkeling dans les jours qui viennent.
Depuis quelques semaines que nous sommes aux Tuamotus, et quand les conditions sont bonne, c’est deux fois par jours que nous nous mettons sous l’eau dans les passes.
Nous repérons quelques spots devant les premiers motus, mais il y a pas mal de corail :
nous décidons d’allumer Oscar
et d’envoyer le drone pour trouver le meilleur spot. Loïc forme Arthur au pilotage, il adore ça : il se révèle sérieux et très précis. Et c’est aussi très pratique car ainsi Loïc peut se concentrer sur la marche du bateau, tandis que je reste au guindeau pour le mouillage.
ca y est, la zone de mouillage est toute trouvée!

Nous mouillons sur un beau fond de sable exempt de corail 

 

En face, quelques abris des travailleurs de coprah qui viennent passer quelques jours ou semaines récolter. En ce moment, il n’y a personne .

Il n’y a pas de vent non plus! Nous sortons donc les paddle pour de longues ballades le long des motus. 

Pour les enfants, le paddle, c’est un excellent moyen de déplacement, en autonomie!

Et pour nous, c’est aussi un sport, très complet, car il gaine tout le corps, de la tête aux pieds. IL est aussi excellent pour le cardio car après 30-40 mn passées à ramer, on se rend compte que le coeur travaille! D’ailleurs, dès que l’on s’arrête, nous sommes un peu essoufflés.

Au coucher du soleil, quand le vent est presque inexistant, c’est le bonheur. 

 

Snorkeling dans la passe Otugi avec les requins gris de récif

Le  lendemain, nous filons voir la passe surlaquelle nous n’avons pas d’infos précise. Elle s’avère très riche en requins! Essentiellement des requins gris de récif, et non pas les pointes noires plus habituels.

Dès que nous nous mettons à l’eau sous l’annexe, viennent nous voir plusieurs requins gris de récifs.

Puis au fur et à mesure de la plongée dérivante, nous en voyons de plus en plus.
Sans vouloir comparer avec le « mur » de requins de Fakarava, nous avons ici une concentration de requins assez inhabituelle, et fort impressionnante. Nous réitérons ce drift, encore et encore….

Le fond corallien de la passe ressemble un peu lui aussi à celui de Fakarava. En tous cas, le courant y est très fort! et nous planons sous l’eau! 
et côté extérieur de la passe, dans le grand bleu, encore des requins.
Le jardin de corail sur le coté de la passe est aussi très vivant, avec ses hordes de poissons papillon,
et de poissons-perroquets

Nous tombons aussi par hasard sur une sorte de tombant rocheux avec un surplomb sous lequel niche un gros requin dormeur. Et pas très loin de là, un requin pointe blanche, ou Tapete. 

il y a beaucoup de courant : l’idée c’est de descendre et de s’accrocher au fond, pour regarder le spectacle de ces requins qui dansent en ronde dans le courant.

La passe de Otugi fut une merveilleuse découverte, de variété, de diversité, et de plongée engageante, dans du courant fort- à la surface la-haut en annexe, c’est du rodéo !

Soirée feu de camp

Nous avions promis aux enfants une soirée feu de camp. Chose promise, chose due, dès que nous avons trouvé un motu adapté accessible en annexe et avec une petite plage de sable pas trop agressif pour les pieds.
les enfants sont descendus à terre récolter du bois,
et préparer le feu.
Une belle soirée en perspective avec nos copains de VITIA, POMIII ET 2 CANOES.
Au menu, brochettes d’espadon pêché par 2 Canoes, brochettes de courge butternut de Saga, et de boeuf pour Vitia.
Anna nous a préparé son cerveau au caramel, gourmandise sucrée appréciée de tous.
Surprise, nous avons un invité mystère : c’est un cochon…. chouette, il pourra finir les restes que nous avions mis de côté. 
Le lendemain matin très tôt, nous allons à terre vérifier qu’il en reste rien de notre feu, toujours dans l’idée de ne laisser aucune trace de notre passage… Les cochons ont bien fini les restes
En longeant la côte en Sup, quelle surprise de trouver sous l’eau cette magnifique double patate de corail…
en forme de coeur!
les fonds sont vraiment translucides.

cap sur l'anse Amyot

Après 48h sur place, nous quittons les lieux vers un site tout aussi magique : l’anse Amyot, une fausse passe, échancrure accessible seulement par l’extérieur du lagon. Ce mouillage est une des curiosités des Tuamotu, pour le site, mais aussi pour ses habitants, Gaston et Valentine, qui accueillent depuis maintenant deux bonnes décennies les bateaux de passage dans leur table d’hôtes.

Nous quittons les lieux, sous un petit grain de pluie, et un curieux arc en ciel , non pas aérien mais sur la surface de la mer.
Nous doublons Blueway qui fait la même route de que nous, avec son parasailor!
Nous voilà sur bouée à l’anse Amyot,

le site est toujours aussi enchanteur, avec la pension sur notre gauche

Et le jardin de corail sur notre droite
Mapie nous organise un repas de groupe sous les arbres, concocté par nos hôtes Gaston et Valentine , et nous passons un chouette dimanche à manger et converser avec 7 autres bateaux du Glywo : Saga, Vitia, PomIII, Im’possible, Crazy Flavour, Blueway, 2 Canoes et Vitamine!
Une bien belle journée de retrouvailles s’achève.

le jardin de Corail et la passe de l'anse Amyot

Sous notre bateau, d’énormes patates de corail, peuplées de très gros mérous.
comme ils ne sont pas chassés pour leur chair-faute à la cigatera, ils prosperent!
Le jardin de corail qui se trouve juste à notre tribord n’est pas aussi florissant que dans mes souvenir, et l’eau pas aussi claire : la faute aux marées, avec lesquelles nous sommes en léger décalage : c’est en tout début et toute fin de journée, quand le soleil est moins éclatant et donc les couleurs moins contrastées que l’eau est la plus claire.

Finalement, je pars explorer la passe, avec Claude de Vitamine et ses équipières. Un requin pointe blanche passe nous saluer.

et c’est finalement dans le fort courant tout près du platier que je trouve le plus de vie.
je tente la plongée naturaliste en essayant de capturer en image quelques poissons emblématiques des Tuamotus
le lendemain, nous partons, pour Rangiroa, le plus célèbre atoll des Tuamotu! et le second plus grand atoll du monde. Il est très réputé pour ses fonds et sa faune sous-marine.
J’immortalise encore une fois les lieux :
Nous partons pour une petite nav de nuit, le temps est magnifique!
Bye-bye les amis.