Praia do Perobas
mars 2024départ de Natal
Nous avons quitté Natal au petit matin pour une paisible petite navigation de jour le long des côtes. Un air léger et doux va nous porter doucement 7 noeuds de vitesse dans 8 noeuds de vent jusqu’à Perobas, la plage sur laquelle vivent Knutt et Anita, des amis suédois rencontrés en 2018 aux Antilles, alors que nous terminions notre tour du monde sur Moby, et qu’eux le commençaient sur leur Outremer 45 « Maís Uma » (qui signifie « un de plus » en portugais, clin d’oil à ce que l’on dit au serveur qui passe après avoir fini sa première Caïpirinha). Nous avons en commun le voyage en bateau, mais aussi les sports de glisse : Knutt est planchiste et fan de kitesurf. il nous a beaucoup vanté son spot de Perobas sur la plage, et confirmé que nous passerions à la bonne saison, où le vent y souffle favorablement.
Le plein de fruits frais est fait! Le Brésil est une terre d’une richesse et d’une diversité incroyable, tout y pousse!
Nous longeons des dunes, des petits villages dont on devine qu’ils accueillent des maisons de vacances ou de week-end.
la côte est sauvage et lumineuse de sables ocres .
Praia do Perobas, chez Anita et Knutt
Nous y voilà, au mouillage de Perobas
Knutt et Anita nous attendent pour déjeuner en compagnie de Mapie et Domi, de POM3, qui se baladent sur la côte en voiture, à la recherche des bons spots de kite et de wing, une passion commune!
Ils nous ont préparé un « churrasco » géant, de filets de boeufs rôtis à la broche! La Culture des grillades de viande n’est pas qu’une spécialité argentine, c’est toute l’Amérique du sud, du Chili au Brésil qui pratique la cuisson sur la flamme et l’amour pour la viande.
Anna et Artthur iront plus tard s’amuser dans la piscine avec les enfants des gardiens, qu’Anita et Knutt accompagnent dans leurs études, le sport et dans leur développement culturel, un peu comme des parrain et marraine. Isadora a exactement le même âge qu’Anna.
La plage ici est plus qu’une plage. C’est aussi… une autoroute! En particulier le matin et le soir, la bande de sable est plus pratique pour circuler que les routes en mauvais état!! On y croise donc 4X4, motos, buggys…..filant à toute allure, comme le témoignent les traces de roues.
Pas de vent en ce moment, alors que la saison d’Alizé se termine bien plus tôt que prévu, et aura été très inégale. Nous sommes super déçus, car nous imaginions nous ressourcer et naviguer en wingfoil tous les jours.
Nous trouvons d’autres activités : longues ballades sur la plage, en compagnie des pêcheurs et des urubus, ces rapaces charognards de bord de mer, et des physalies aussi ces « méduses » qui n’en sont pas, mais qui disposent de très longs filaments extrêmement urticants, qui occasionnent de graves brulures.
Virée en Buggy sur la plage et les dunes
Knutt et Anita ont tenu à nous emmener en virée en buggy, l’activité typique de la région, direction les dunes de Maracajaú pour lesquelles il faut un permis spécial pour emmener des touristes.
Knutt pilote son propre buggy et a pris à son bord Domi et Mapie. Nous avons deux autres buggys avec chauffeur pour nous 6, nos amis Arnaud et Laetitia étant encore avec nous sur Saga pour une dizaine de jours.
Nous commençons par rouler sur la plage, en évitant les enfants et les animaux. C’est dimanche, alors il y a du monde sur le littoral!
la vue est superbe, depuis cette dune, que de contraste!
Notre guide nous arrête devant une « petite » dune : que les enfants vont se faire une joie de dévaler… mais pour remonter, c’est chaud!!
de nouveau sur la plage, de villages en dunes et de dunes en villages.
et voilà notre stop déjeuner, fort sympathique.
Nous ne résistons pas au carpaccio de poulpe : le poulpe c’est vraiment la spécialité locale : on s’en régalait déjà à Natal et à Fernando de Noronha, et on pourrait en manger tous les jours!!! ici en salade, mariné avec des tomates, olives, capres et herbes.
Nous sommes sur une plage de lieu de reproduction des tortues, et le restaurant met en avant la protection des animaux lorsqu’ils pondent; Un évènement auquel nous avons eu la change d’assister à l’île d’Ascension.
Après le déjeuner, cap sur le clou de la journée, les dunes de Maracajaú pour une virée des plus acrobatiques. Nos pilotes sont fous!!!
Je n’ai malheureusement pas filmé les passages les plus impressionnants car il fallait vraiment bien se tenir à deux mains!
Retour par la même route à Perobas, ou nous attend la piscine pour une moment de détente avec une caïpirinha. .
Dîner à bord de Saga
un autre soir, nous invitons nos amis à bord,
ballade à cheval
Le vent n’est toujours pas là, et les prévisions ne sont pas optimistes pour les jours à venir. Anita nous a parlé de son cheval, de celui de son gardien, et de l’importance des équidés dans la culture locale : chaque famille possède son cheval, toujours utilisés pour le transport des marchandises avec des attelages, mais aussi qui sont montés régulièrement pour participer à des courses ou rodéos.
La plupart du temps, ils sont attelés à des carrioles, ou montés à cru, ce qui ne fait pas peur à Anna, mais qui me semble peu sécure. Alors Anita charge son filleul de nous trouver 4 chevaux et 4 selles (denrée rare par ici!!) pour aller nous balader entre filles, avec Anna et Laetitia. On est ravies! Mapie est repartie la veille, dommage, la camarguaise aurait adoré!!
c’est parti pour quelques heures de ballade sur la plage. Nous suivons plus ou moins le même chemin que la veille, mais le paysage est très différent lorsqu’on le parcourt plus lentement.
L’esprit divague, on fait corps avec l’animal, on prend de la hauteur aussi.
Notre guide, le filleul d’Anita et Knutt est très sympa : il a 15 ans, et parle assez bien anglais, et j’en profite pour discuter avec lui, et en apprendre un peu plus sur sa vie et la culture locale.
il m’explique les techniques de pêche locale, comme ici les pièges à poulpe, sortes de pots en terre cuite , technique ancestrale utilisée déjà sur les rivages de la mer Méditerrannée dans l’antiquité, dite « pêche à l’amphore » : les poulpes sont attirés par les jarres, qui offrent un bon abri, surtout sur fond de sable, mais ne peuvent en ressortir. Une technique 100% naturelle avec des pots en terre cuite biodégradable, qui offre aussi l’avantage de préserver la biodiversité : les grands comme les tout petits poulpes ne peuvent être capturés, ce qui assure la préservation des adultes méga-reproducteurs et des jeunes.
Anna est très heureuse! Monter à cheval lui manque, alors je lui ai promis que dès que nous en aurions la possibilité, nous ferions des ballades à cheval, comme ici ou dernièrement en Afrique du Sud. En plus, cerise sur le gâteau, le chien de la famille nous accompagne
Nous varions les plaisirs, plage, mais aussi chemin, et surtout aucune route!!
Ca y est, nous voilà de retour, après un grand galop sur la plage, heureux! Les chevaux sont transpirants, les pauvres, il fait très chaud.
tirer des bords en Tiwal
Le lendemain, le vent s’est un tout petit peu levé, assez pour le Tiwal, notre dériveur léger. Loïc tente quelques bords en wingfoil, mais le vent est très très léger, certainement pas assez fort pour nos amis. Arnaud et Loïc s’amusent bien!
Après déjà presque une semaine à Perobas, nous décidons de changer de mouillage et allons faire cap sur Galinhos, distante d’une soixantaine de milles, donc parfait pour une petite nav’ de jour.
C’est une presqu’île, à laquelle on ne peut accéder que par bateau ou en 4×4 par la plage, car il n’y a pas de route, la presqu’île est reliée au continent par des dunes de sables. En pratique les habitants prennent plutôt un bateau pour aller en ville, à Guamara, une traversée sur l’estuaire de 10 minutes
Nous partons tôt ce matin, et appareillons au lever du soleil, pour arriver sur place en milieu de journée, soleil haut, car il y aura des barres de sable à passer.
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