La Graciosa les canaries
novembre 2021Arrivée à la Graciosa
Nous arrivons en vue des Canaries le 29 octobre au matin. Le nord de Lanzarote est sur notre babord,
et la Graciosa à tribord.
Elle se dessine ocre sur une mer d’un bleu intense, le contraste est saisissant.
Nous venons de mettre 3 jours exactement entre Gibraltar et les Canaries, à une moyenne de 9 noeuds, et des surfs réguliers à 15, et une pointe à 23. Les conditions ont été fantastiques sur ce début de transat.
Arthur scrute les falaises de Lanzarote qui tombe dans l’eau, pan de volcan sombre et vertigineux. .
Tandis que sur notre droite se dessine le cône du volcan de La Graciosa. Nous arrvions bel et bien en terres volcaniques.
La végétation semble inexistante, de part et d’autre du détroit, la terre apparait ravinée de soleil et de sécheresse.
Nous apercevons un village, amas de maisonnette blanches qui respirent l’ Afrique du nord.
Le voyage de Saga et la découverte du monde prennent une autre dimension pour nous ici, dans ces îles que nous ne connaissons pas et qui nous tendent les bras : Graciosa, Fuerteventura, Tenerife, Gran Canaria : lors du voyage de Moby, nous n’avions effectué qu’une escale rapide dans le nord de Lanzarote, en février, et avions hâte de retrouver les eaux chaudes des Antilles.
Première descente à terre, avec notre Temo – nous n’avons toujours pas de moteur thermique, car dans notre volonté de disposer d’une annexe super légère, nous avons décidé d’opter pour un moteur 2 temps qui offrira l’avantage d’être facile à entretenir : introuvable en Europe, nous l’avons commandé à St-Martin où nous le récupérerons à Noël.
En attendant, la Témo dépanne bien, et permet aux enfants d’être autonomes.
La Montaña amarilla
Nous visons l’ascension de la Montana Amarilla : qu’il est tenant lorsqu’on arrive sur une île de monter sur le sommet, pour y découvrir une vue panoramique. Là encore, nous ne sommes pas encore équipé de drone : c’est sans doute le père Noël qui l’apportera en fin d’année aux Antilles.
La végétation est étonnante, tout de piquants, de lichen, et de plantes grasses. Des arbrisseaux aux branches spongieuses et aux feuilles gorgées d’eau. Ce sont peut-être ces mousses jaunes qui donnent leur nom au volcan : Montana Amarilla.
Nous découvrons d’en haut la vue sur la mouillage, où une trentaine de bateau se reposent de leur transat, premier point de chute canarien pour les voiliers en provenance de Gibraltar.
Vers le Nord, se découvre le reste de l’île et ses spots de surf réputés.
Au village
Le lendemain, avec Anna, nous partons en visite au village de Caleta de Sebo, distant de quelques kilomètres. Le soleil est ardent,
Nous découvrons sur l’estran des végétaux bien connus de chez nous : les salicornes! Nous les goutons et en effet, Anna reconnait bien de gout amer et salé de la plante.
Par contre, ici elles poussent en arbustes de près de 2m de haut!!
Sur les bords du rivage, des dunes solidifiées de sable, dur comme une pierre tendre modelées par le vent
Le villages est charmant avec ses maisons chaulées de blanc,
pensions de familles,
venelles de sable, palmiers et cactus.
Nous faisons quelques courses à la panaderia et au mini-market. L’achalandage est très restreint, et pauvre en produits frais.
J’achète tout de même ces petites pommes de terres brunes des Canaries si fermes et savoureuses. Je me souvient de cette recette découverte dans les restaurants locaux il y à 6 ans : les « papas arrugadas », ou « pommes de terre fripées ». Cuites dans l’eau de mer – ou plus prosaïquement à la maison, dans de l’eau avec une poignée de gros sel, jusqu’à absorption : elles restent fermes à l’intérieur, et la peau, racornie semble brûlée par le sel.
Pour la recette complète et d’autres recettes canariennes, consultez la rubrique “cuisine“.
Playa amarilla
Nous partons en fin de journée pour la playa Amarilla, qui resplendit d’or avec le soleil couchant.
Allons-nous voir le rayon vert?
Le lendemain, il est déjà temps de quitter la Graciosa, pour découvrir d’autres îles. La voisine, Lanzarote nous attend, ainsi que nos amis Hervé et Marielle qui viennent de s’y installer.